La citation du jour (bis)

grumpythedwarf a écrit:Bien sûr; ça dépend des "cas".
Il y en a même qui persistent alors qu'ils savent qu'ils se sont trompés, envers et contre tout.
Tous les cas de figure sont possible.

Je ne connais pas grand-chose en matière de foi mais je doute qu'elle s'accommode de tromperie, de faux-semblants, d'hypocrisie...

Tu vas finir en pâté de foi...

Ah, la foi de canard !

Ne me parlez pas de canards, nos voisins ont dû abattre les leurs : perte sèche de je ne sais quelle petite fortune.

Ma foi…

Nashmia Noormohamed


Je n’en peux plus de partager ma foi avec des imbéciles, je n’en peux plus qu’ils la souillent de leurs crimes, de leur barbarie, de leur ignominie.

Je n’en peux plus de leur haine et de leur ignorance, je n’en peux plus de la terreur qu’ils entendent répandre autour de nous, en son nom.

Nous sommes loin de la pauvreté, nous sommes loin de la misère, nous avons de l’eau potable et de bonnes tables, nous vivons en liberté, dans un pays en paix.

Nous sommes loin des camps de réfugiés, de la persécution et de la torture, loin de la dictature, de la mafia et des intempéries, nous sommes à l’abri, dans un pays aimé.

À toujours regarder de loin la souffrance de son prochain, nous avons cru que celle-ci n’était qu’un autre drame de l’effroyable actualité.

À toujours vivre dans une tour d’ivoire, sans se soucier du quotidien de l’orphelin, du réfugié et du sans-abri, nous avons cru que notre monde était parfait.

Dans un monde sans justice, il ne peut y avoir de paix. Dans un monde sans paix, il ne peut y avoir de progrès. Dans un monde sans progrès, l’humanité se recroqueville.

Alors, commençons par le commencement, qu’en est-il de la justice? De l’injustice, de l’inégalité et de l’impartialité? Mais encore…

Dans un monde sans foi, il ne peut y avoir de loi. Dans un monde sans loi, il ne peut y avoir de justice. Dans un monde sans justice, il ne peut y avoir de paix! Nous y revenons.

Alors, pour finir, qu’en est-il de la foi? De nos croyances, de notre tolérance et de notre abondance? Ma foi…

Ce n’est pas aux ignorants de dicter leurs croyances, ni aux barbares d’afficher leurs ignorances; cette foi-là s’affranchit de tant d’aveuglement, de tant de bêtise, elle ne peut définitivement plus y être associée. Nous voilà face à la folie, la folie en l’état, la folie au mépris de la vie.

Chaussez-donc vos verres et ouvrez bien grand vos yeux, la distance n’atténue ni la douleur, ni la tristesse; la géographie n’aplanit ni les divergences, ni les différences, ce qui se passe, ici et ailleurs, c’est l’affaire de tous!

Ouvrez bien vos oreilles et laissez donc battre vos coeurs à l’unisson, la meilleure arme contre la barbarie, c’est la cohésion; le respect de la foi, l’union, la fraternité, l’humilité, l’entraide, le partage, ici et ailleurs, c’est l’affaire de tous!

Car il en faut du courage, pour accepter l’autre dans sa diversité, lui ouvrir son coeur et lui témoigner du respect, faire face ensemble à la peur, à l’innommable et à l’inacceptable. Se tenir par la main, se prendre dans les bras et s’encourager ensemble… chercher son bonheur, mais pas seulement, s’assurer que l’autre aussi ne souffre pas… projeter de s’enrichir, mais pas seulement, se porter garant, afin que l’autre aussi puisse vivre à son aise… vivre sa foi, mais pas seulement, se soutenir mutuellement, de façon à ce que toutes les croyances puissent se faire l’écho, de cette humanité (divinité) qui vibre en chacun de nous (tout un chacun).

Nashmia Noormohamed, 2016

22/03:

"Dans toute oeuvre littéraire, la seule exigence fondamentale est que le temps se déroule et que des êtres se croisent."


Jean d'Ormesson.

Dire ça, n'est-ce pas un peu enfoncer une porte ouverte ?

Ah le pouvoir d'une belle oeuvre littéraire! Quand on entre dans la vie de celui qui captive notre attention, qui nous entraîne dans son monde... la plus belle rencontre qui soit!

La plus belle qui soit ? Belle, certes, parfois, mais il n'y a pas que ces rencontres là qui soient belles !

C'est une phrase à double sens, me semble-t-il : il parle à la fois de l'œuvre en elle-même et de son impact éventuel sur le public. Et c'est la banalité de la première proposition qui me fait pencher pour la seconde, car le succès d'une œuvre dépend bien du temps qui passe et des rencontres fortuites, des petits hasards qui travaillent à sa promotion.

23/03:

"La jeunesse de l'Amérique est sa plus vieille tradition, elle dure depuis trois cents ans."


Oscar Wilde.

C'est faire peu de cas de ceux qui étaient là avant...et dont l'Amérique "moderne" a balayé les traditions indiennes, confisqué leurs terres et parqué les survivants dans des réserves.

Oui et malheureusement leurs outrances ne sont pas en voie de disparition! quand on voit leur dernier choix présidentiel!!!

Les Indiens d'Amérique se sont fait remplacer par les colons sans leur consentement.

A cette époque aucun peuple n'avait idée de faire des lois afin de pénaliser toute critique de l'envahisseur. O tempora o mores, ce qui était normal à une époque ne l'est plus quelques siècles plus tard.

24/03:

"Vous étiez un foetus qui ne voulait pas du monde; vous serez un vivant qui ne voudra pas de la mort."


Jean d'Ormesson.

Il parle plutôt bien le Jeannot mais c'est dans la nature du foetus d'être en phase de transformation vers le désir du monde.

Ouais, ouais, cépafo, mais ça se discute tout de même. Je me suis toujours demandé quelle souffrance est infligée au bébé qui naît pour qu'il hurle ainsi : la descente dans le monde des contraires est une bien dure épreuve, et il est plus aisé d'en sortir que d'y venir.

Je ne sais pas si tu as déjà assisté à une naissance, mais c'est quelque chose d'extrêmement violent, pour la mère déjà.
Quant au bébé, il faut qu'il se fraie un chemin dans des voies initialement très étroites, poussé, compressé, extrait de force parfois.
Quitter un cocon chaud, humide et sombre pour un monde froid et aveuglant de lumière ne doit pas être une sinécure à vivre pour un nourrisson, sans compter que, dès qu'il est dehors ses poumons se déplissent brutalement : c'est peut-être très douloureux.
Bref, tout ça ne doit vraiment pas être une partie de plaisir.

grumpythedwarf a écrit:24/03:

"Vous étiez un foetus qui ne voulait pas du monde; vous serez un vivant qui ne voudra pas de la mort."


Jean d'Ormesson.

Je trouve ces affirmations stupides. La première surtout.

Ouah, Flo, tu me fous les boules avec ta description : tu devrais écrire des romans.

Flo, grâce à la péridurale les femmes, lorsque tout se passe bien, pourraient accoucher en écrivant des mails sur leur tablette et en faisant tranquillement ce que la sage-femme leur dit de faire.

Pimbi a écrit: Je me suis toujours demandé quelle souffrance est infligée au bébé qui naît pour qu'il hurle ainsi : la descente dans le monde des contraires est une bien dure épreuve, et il est plus aisé d'en sortir que d'y venir.

Je me demande si ce n'est pas le passage au mode respiration, la descente de l'air dans les poumons.

Oui, ce doit être ça, parce que tous les bébés en naissant n'ont pas la tronche de la Boutin devant eux, et d'ailleurs ils sont encore aveugles.

Tonax a écrit:Flo, grâce à la péridurale les femmes, lorsque tout se passe bien, pourraient accoucher en écrivant des mails sur leur tablette et en faisant tranquillement ce que la sage-femme leur dit de faire.

Ca n'empêche pas le gamin de morfler, d'autant que sous péridurale, le travail est souvent plus long. Personnellement, je n'aurais jamais accepté ce genre de truc. Mais c'est bien que ça existe pour celles qui le souhaitent.

On peut même à mon sens voir dans la péridurale une révolution comparable à celle qu'apporta la pilule.

La pilule prenait à contre-pied l'injonction divine '' croissez et multipliez-vous '' puisque c'est désormais la femme qui décide ( sauf infertilité etc etc ) d'avoir des gosses ou non,, la péridurale prend à contre-pied l'injonction '' et tu infanteras dans la douleur ''.