Re: Un beau mariage

par Galiboron Ven 10 Jan 2014 - 10:48

Si tu en avais vécu autant que moi dans mon entourage, tu ne prendrais pas un tel drame à la légère

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 11:02

Ce n'est pas de la légèreté, c'est de la dérision.
Ce qui nous reste pour dédramatiser.
On peut aussi se lamenter, ce qui ne change rien aux contingences de la vie courante.
C'est mon truc à moi, la dérision en tout.
Je crois que je me foutrai de ma propre gueule sur mon lit de mort.
On ne se refait pas...

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 11:06

C'est vrai que la façon dont on considère ce qui reste malgré tout un drame ne change rien aux faits.
Il faudrait être capable de détecter le risque et de le prévenir. Mais les gens qui passent à l'acte, comme on dit pudiquement, ne battent pas tambour pour en faire part.

par Galiboron Ven 10 Jan 2014 - 11:10

Et ceux qui le clament haut ne le font pas : j'ai une belle-soeur qui nous emmerde avec ça depuis des décennies. Elle m'a déjà tiré du lit en pleine nuit. Une autre fois elle m'a demandé si en tant que chimiste je ne pouvais pas lui préparer quelque chose...
Son dernier truc c'est l'euthanasie que son généraliste, prétend- elle, lui refuse

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 11:19

Les gens qui ont ce genre de comportement sont souvent mal dans leur peau. Les psy- considèrent ça comme autant d'appels au secours. Tout ce que je sais, pour y avoir été confrontée, c'est que ça s'apparente bien souvent (consciemment ou non) à un chantage affectif et que c'est extrêmement pénible à vivre pour l'entourage.

par Galiboron Ven 10 Jan 2014 - 11:51

Et malheureusement ça en inspire d'autres qui passent réllement à l'acte.
Me fait penser à Schoppenhauer qui prônait le suicide, mais pour les autres, ça va de soi

par Tonax Ven 10 Jan 2014 - 12:06

Quand les gens qui parlent de suicide commencent à se balader avec une corde, le risque de passage à l'acte devient vraiment réel. Ça concerne principalement les hommes car les femmes se pendent rarement.

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 12:18

Galiboron a écrit:Et malheureusement ça en inspire d'autres qui passent réllement à l'acte.
Me fait penser à Schoppenhauer qui prônait le suicide, mais pour les autres, ça va de soi

Non. Tu confonds avec Michel Cioran.

par Gilboesine Ven 10 Jan 2014 - 12:50

J'ai essayé au plus tragique de ma vie. C'était en fait plus un appel à l'aide qu'un vrai désir de tirer le rideau. On m'a écoutée.

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 13:10

Tous les philosophes ont abordé la question du suicide et chacun ou presque avait son opinion. Nietzsche pensait que la pensée du suicide était une puissante consolation : on se dit que, si vraiment on en trop marre, que la vie devient insupportable, qu'on ne voit plus aucune autre issue, on peut toujours en finir, qu'il reste toujours cette possibilité d'arrêter les tours de roue... de là à passer à l'acte...

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 13:13

Gilboesine a écrit:J'ai essayé au plus tragique de ma vie. C'était en fait plus un appel à l'aide qu'un vrai désir de tirer le rideau. On m'a écoutée.

Ce qui aurait vraiment été tragique, c'est que tu ne te rates pas et que ta demande d'aide tourne mal. C'est certainement déjà arrivé : un appel au secours pas entendu et qui se termine par une mort pas vraiment souhaitée. Mais définitive.

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 13:43

Floréane a écrit:Tous les philosophes ont abordé la question du suicide et chacun ou presque avait son opinion. Nietzsche pensait que la pensée du suicide était une puissante consolation : on se dit que, si vraiment on en trop marre, que la vie devient insupportable, qu'on ne voit plus aucune autre issue, on peut toujours en finir, qu'il reste toujours cette possibilité d'arrêter les tours de roue... de là à passer à l'acte...

C'était aussi la vision de Cioran; la porte de sortie.
Je suis d'accord. Personne n'a à endurer plus qu'il ne veut.

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 13:45

Floréane a écrit:
Gilboesine a écrit:J'ai essayé au plus tragique de ma vie. C'était en fait plus un appel à l'aide qu'un vrai désir de tirer le rideau. On m'a écoutée.

Ce qui aurait vraiment été tragique, c'est que tu ne te rates pas et que ta demande d'aide tourne mal. C'est certainement déjà arrivé : un appel au secours pas entendu et qui se termine par une mort pas vraiment souhaitée. Mais définitive.

Ouais, ben c'est con !
On peut demander de l'aide sans se flinguer.
Une forme d'orgeuil, je suppose...

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 13:49

Le problème est qu'on ne peut jamais savoir si c'est juste un appel au secours ou un réel besoin de claquer la porte une bonne fois pour toutes. Et qu'on intervient (ou qu'on tente de le faire) chaque fois qu'il n'est pas trop tard, qu'on soit proche ou non de la victime.

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 13:52

grumpythedwarf a écrit:
Ouais, ben c'est con !
On peut demander de l'aide sans se flinguer.
Une forme d'orgeuil, je suppose...

Une façon en tous ça de mettre les autres au pied du mur et de les contraindre à vous écouter en risquant sa peau. Une sorte de chantage, sans doute inconscient, mais, à mon avis bien réel.

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 14:06

Chantage, c'est le mot.

Mais celui qui veut vraiment se flinguer ne se rate pas.

Il suffit le voir le ratio dans les statistiques hommes/femmes...

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 14:17

grumpythedwarf a écrit:Chantage, c'est le mot.

Mais celui qui veut vraiment se flinguer ne se rate pas.

On ne peut pas prévoir tous les aléas. Mais celui qui veut vraiment en finir et qu'on empêche de réussir récidive, le plus souvent.

C'est difficile de porter un jugement : il y a tant de choses qui peuvent intervenir dans une telle décision. Par ailleurs, le désespoir peut faire faire à peu près n'importe quoi.

par Guardian Ven 10 Jan 2014 - 14:22

Ce n'est pas toujours un chantage, juste une façon de mettre un terme à une situation qui, pour la personne concernée, est insupportable.

Je connais pas mal de suicidés, certains étaient indiscutablement bien décidés. Un notamment qui a pris des médocs, s'est ouvert les veines et s'est pendu. On peut difficilement mettre en doute sa détermination.

Ce qui me semble le plus grave, c'est l'égoïsme de cette solution.
Le gars qui est seul, ma foi, il fait ce qu'il veut. Mais certains se suicident avec femme et enfants, rien que ça devrait les empêcher de franchir le pas. Comment peut-on ne pas imaginer la vie de son gosse après le suicide de son père ?

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 14:34

J'ai remarqué qu'on entend de plus en plus souvent parler de gens qui tuent leur famille et se flinguent (ou non) après, des hommes, mais aussi des femmes. Est-il plus atroce de laisser des orphelins ou de les entraîner avec soi ? Franchement, je n'en sais rien. Une chose est sûre : le fait de les supprimer aussi règle une fois pour toutes leurs problèmes.

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 14:39

Pourquoi supprimer les autres avant de disparaître ?
Encore de l'orgeuil !

par Floréane Ven 10 Jan 2014 - 14:42

Je ne sais pas. Je n'arrive absolument pas à comprendre : s'octroyer le droit de déposséder un autre de sa vie est une chose effroyable.

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 15:06

C'est le mot !
Quant à s'ôter la sienne, c'est un droit imprescriptible qu'on devrait respecter.
C'est en fait, la seule chose qu'on possède vraiment.

par Guardian Ven 10 Jan 2014 - 15:49

Sauf que quand tu y as mis fin, tu ne l'as plus ^^

par Galiboron Ven 10 Jan 2014 - 16:53

A l'armée on nous a appris à se suicider rapidement et quasi sans douleur ( prétendait le sergent ).
Je pense qu'une petite préparation dans les ingrédients sont faciles à trouver dans les drogueries me plairait plus, mais faut alors trimballer le truc avec soi. Pas grave si c'est à usage très prochain

par grumpythedwarf Ven 10 Jan 2014 - 17:12

Ouais, ben les sergents, en général, n'ont pas fait polytech et ne brillent pas par l'esprit...

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