Quatrain en alexandrins

(ah ben ça n'a pas été facile, ce que vous pouvez être dissipés )

Mais voilà son talent par Pimbi révélé
Et, piaffant d'impatience que le voile soit levé,
Il faut d'abord savoir qui piaffe d'impatience
Grumpy avec ses vers ou Pimbi et sa science

Car ne le sachant point nous ne pourrons rien faire
Même pour quelques mots il faut savoir y faire

Car les mots sont pervers et pleins de chausse-trappes
Il faut plusieurs essais, procéder par étape
Écrire est compliqué, versifier plus encore
Parfois même les mots rechignent à éclore

Et puis parfois aussi quand on ne sait que dire
La plume à la main aux lèvres un sourire

A peine déposés dans le coin d'une feuille
Les mots parlent tout seuls et nous font des clins d'œil

Ils sont mal élevés ces mots que l'on emploie
Et sont un gros fardeau à soulever des fois

Vous voulez versifier ? Allons, est-ce sérieux ?
Qui lira vos écrits ? Ah, vous feriez bien mieux
De vous intéresser à la spéculation
Par laquelle ici-bas on gagne un gros pognon :
Le reste est bon, ma foi, pour les doux songe-creux,
Les rêveurs alanguis, les Pimbis, les bas-bleus
Qui prennent leurs vessies pour autant de lanternes,
Et font des mondes neufs au prix de balivernes…
Vous avez des bouffées d'éloquence à revendre ?
Prenez-vous une corde et allez donc vous pendre ! – les kevin écrivent : pandre –
Un citoyen rassis ne vit que pour le fric :
Il thésaurise et compte ses sous ric à ric…
A la fin de sa vie, il meurt sans un regret
En éructant un rôt bien gras et bien replet.
Bonnes gens qui voulez de votre plume osseuse
Courir du bel esprit la carrière orgueilleuse, – là, c'est emprunté à Boileau –
Quittez votre stylo – d'ailleurs… made in China
Et de vos rogatons jetez-moi le fatras !
Il est un art savant d'augmenter sa pécune
Qui vaut tous les romans : un rimailleur sans thune
Est un brise-raison courtisant sa chimère ;
La fin de chaque mois rappelle à ses viscères
Que son maigre dîner ignore mardi-gras,
Qu'il fait toujours carême en sautant les repas.
C'est dit, je n'écris plus : au diable les romans,
Les vers alambiqués et tout le tremblement !
Je change mon écharpe et je me fais trader…
Et si de réussir j'ai l'immense bonheur,
Un paradis fiscal, quelque part dans une île,
M'assurera un port dans un havre tranquille.

Pimbi avait dix ans et déjà l'écrivain
Perçait sous le pianiste. Le crayon à la main
Quelques années plus tard, il écrivait habile
Au comptoir d'un Juju mais aussi d'un Mimile.

Et un jour il alla, avec son ti cousin,
Visiter le Limbourg où habitent des nains.

Il en rencontra un qui, foulant sa pelouse
S'en allait au chinois avec sa tendre épouse.

Même le bon Grumpy sait rimer en haïku !
Je vous le dis sans fard, j'en tombe sur le cul !

Oui mais le haïku se moque de la rime
Et ne se soumet pas à l'impérieux régime

Du bel alexandrin à la juste césure
Dont les pieds font danser la vertu, la luxure

(particulièrement, vous le noterez, celle
De Demoiselle Flo, au Palais, jouvencelle)

Mais de tous, c'est Alain, à ce jeu notre mestre
Lui qui a tout compris, lui, notre extraterrestre

Il faut bien avouer que manquait en ces lieux
Un être de raison... Qui donc a dit un dieu ?

Il ne faut pas pousser ! Nous nous contenterons
D'un homme cultivé doublé d'un gai luron

Il nous réjouis tous de ses belles trouvailles
Qu'il ne reparte pas sur son tas de ferraille !

Que devient notre G, le pauvret en souffrance ?
Nous l'attendons déjà, c'est notre espérance

Oui, quand reprendra-t-il sa route trappistine
Laissant ces soignantes que pour l'heure il lutine ?

Alors qu'ici il n'a que moult accortes serves
Je parle notamment de Ginny et Minerve !

Oh, des serves, dis-tu ? Sont-ce des odalisques
D'un pacha tout puissant ? C'est prendre un bien grand risque

Que de les attacher à son char de victoire...
Pour ma part je crains fort qu'il n'essuie des déboires !

Il faut bien cependant que la raison domine
Flo serait épuisante pour le co-admin.

Elle a le sang trop chaud, il faut qu'il s'y attende
Et que pour l'heure il batifole à la normande !

Mais la normande est sage, c'est une voie de garage
Mieux vaut dans l’entre-temps viser à l'étalage

De Médéa l'agape qui ne craint pas d'outrage
Si ce n'est lentement que celui lié à l'âge

Mais notre Médéa est sage et point volage
Ce n'est que pour l'aimé qu'elle ôte son corsage.

Non, il faut voir ailleurs pour faire cabrioles,
trousser le cotillon, jouer de la guibole

Il faudrait une blonde à la forte poitrine
Parfois, je me demande si notre Ondeline... ?

Voyons plutôt les choses sous un tout autre axe
Si nous faisions appel à notre ami Tonax ?

Tonax serait donc de la jaquette qui flotte ?
Ventre-saint-gris qui l'eût dit ? Tudieu ! Saperlotte !

Ca pour une surprise c'en est une et de taille !
Ah le petit coquin, le gredin, la canaille !

(Je vois que Dame Flo connaît même sa "taille"
Et après on va dire encore que je raille !)

Mais pour plus de clarté, regroupons donc ici
Ce chef d'oeuvre commun, ce texte réussi !

Mais pour plus de clarté, regroupons donc ici
Ce chef d'oeuvre commun, ce texte réussi !
Maintenant que fait-on ? Dodo sur nos lauriers ?
Ce texte magistral serait donc le dernier ?

Faut-il ranger nos plumes et nos folles idées,
Les laisser se gâter, pourrir et faisander ?

Dodo les enfants
C'est le hibou qui hulule
Grenouille morte

(Haïku naturaliste)

Faut il ranger nos plumes et nos folles idées
Les laisser se gâter , pourrir et faisander
Ou bien faut- il encore se remettre à la tâche
Débusquer les idées partout ou elle se cachent ?

A ce jeu c'est certain nous aurons de quoi faire
Autant donc continuer ça ne coute pas cher

A ce jeu c'est certain nous aurons de quoi faire
Autant donc continuer ça ne coûte pas cher
Rimaillons de concert et avec grand courage
Rien ne sert de glander, ni d'exhaler sa rage

Hélas notre Pimbi ne participe pas
Tout occupé qu'il est à son déménagement

Hélas notre Pimbi ne participe pas
Tout occupé qu'il est à son déménag'ment
C'est certes regrettable mais en attendant
Mettons-nous à l'ouvrage et allons de ce pas

Sans traîner ni faillir concocter d'autres rimes,
Que ce soit amusant, si ce n'est pas sublime !

Sans trainer ni faillir concocter d'autres rimes
Que ce soit amusant, si ce n'est pas sublime !
Il faut dés à présent chercher nouveau sujet
Nos esprits à ce jeu aiment tant s'amuser

Voyons qui parmi nous reprendra le flambeau
Relançons cette affaire jouons avec les mots

Voyons qui parmi nous reprendra le flambeau
Relançons cette affaire jouons avec les mots
Je vois bien un Tonax cet amateur de pluie
S'amuser de nos vers sauf s'ils sont en bouillie

Il nous en apprendra, cet éphèbe pluvieux
Nous émerveillera, nous fixant dans les yeux.

Il nous en apprendra, cet éphèbe pluvieux ( )
Nous émerveillera, nous fixant dans les yeux.
Nous émerveillera ? Cela reste à prouver
La pluie au déjeuner et l'orage au dîner

Et le reste du temps des nuages à l'envi...
Je ne sais pas pour vous mais pour moi, non merci !

Et le reste du temps des nuages à l'envi...
Je ne sais pas pour vous mais pour moi, non merci !

Je veux du soleil et des oies sauvages
un clin d'œil rieur loin de tout carnage
l'amitié sincère, l'amour sans partage
un éclair zébrant le plus bel orage

Zut tu m'as rattrapé, et j'avais pour les vers d'avant, un couplet composé.
Le voici et je passe ensuite au tien:

Et le reste du temps des nuages à l'envi...
Je ne sais pas pour vous mais pour moi, non merci !
Parfois aprés l'orage se pointe le beau temps
Et tout redevient bleu, limpide et chatoyant

C'est à ce moment là que l'on peut sans faillir
Se libérer l'esprit et les rimes accueillir

Mais il n'y a pas assez de pieds à tes derniers vers Gingembre...forts jolis cependant, mais si on ne veut pas dénaturer la forme...

Comment ça il n'y a pas assez de pieds ? Oh, j'ai dû en prendre un ou deux au passage... c'est si bon!

Des vers cul-de-jatte ?

Des décasyllabes et pas des alexandrins...

gingembre a écrit:Comment ça il n'y a pas assez de pieds ? Oh, j'ai dû en prendre un ou deux au passage... c'est si bon!

Ben oui mais, un vers à cinq pieds ne peut pas marcher droit, et c'est le contraire de ce qu'on lui demande...

Ca me pose toujours problème quand on exige que je marche droit !

C'est à ce moment là que l'on peut sans faillir
Se libérer l'esprit et les rimes accueillir,
Faire chanter les mots, les faire se répondre,
qu'au sein d'un même vers ils aillent tous se fondre

Que l'un réponde à l'autre, annonce le suivant
Tissant l'un après l'autre un hymne triomphant.

Mais Gingembre, je n'exige rien. Tu peux marcher comme tu veux, en zigzags ou en marche arrière, pourquoi pas ? Pour la marche arrière jette un coup d'œil sur le rétro de temps en temps, quand même.

Rhaaa, je me suis mal exprimée! Je faisais une généralité, je sais bien que tu n'exiges pas que je marche droit!

gingembre a écrit:Rhaaa, je me suis mal exprimée! Je faisais une généralité, je sais bien que tu n'exiges pas que je marche droit!

Bon et maintenant tu vas t'y mettre au boulot, oui ?....
....enfin quand tu veux, hein....
Regarde les beaux vers de Floréane...

Que l'un réponde à l'autre, annonce le suivant
Tissant l'un après l'autre un hymne triomphant.

Que nos mots se rejoignent et au retour s'éloignent
Qu' au gouffre de nos âmes leur écho nous condamne
Qu' en un destin radieux nous soyons réunis
Lovés contre les autres au sein d'un même lit

Ben wala !

regarde les beaux vers de Floréane..."

Ah bon ! Floréanea des vers ?
Vite E.T.
Un vermifuge !

Qu' en un destin radieux nous soyons réunis
Lovés contre les autres au sein d'un même lit
Partouzons donc amis, luxure et gabegie !
Livrons-nous sans mesure à d'infâmes orgies

Et à ceux qui crieront à l'horreur, au blasphème
A ceux qui sur nous tous jetteront l'anathème