La vie éternelle

Floréane a écrit:

gingembre a écrit:Je me demande parfois si cette croyance qu'ont certains humains qu'ils peuvent survivre à tout même à la mort, n'est pas en fait la manifestation d'une immense surestimation de leur valeur.

C'est peut-être aussi l'expression d'une grande angoisse, une espèce de refus viscéral d'accepter l'inéluctable. Ca peut être aussi comme le dit Pimbi, la foi en autre chose, une suite.

gingembre a écrit:A moins que ce ne soit que l'incapacité à admettre que tout peut avoir une fin.

Il n'est pas si facile, malgré les nombreux exemples quasi quotidiens, de concevoir que tout a une fin et qu'on est également concerné. Et pourtant.

Tout est transformation et énergie et je ne vois pas où ça '' commence '' et ou ça '' finit '' ? ...mais ce qui a indéniablement un début et une fin c'est tout ce qui existe, qui a une forme et qui a une singularité. Tout ce qui est perçu de façon isolée par rapport au monde. Un morceau de bois, un caillou, un animal, un humain et même les souvenirs qui font un humain ( avec un bémol ici, voir ma deuxième hypothèse ) à incontestablement un début et une fin.

Minerve a écrit:Mais, après tout, nous continuons de vivre avec notre descendance, tout comme nos ancêtres vivent à travers nous...ce peut être ça la vie éternelle, sans vouloir chercher des réponses invraisemblables ...  

J'aime bien cette notion de continuité.
Notre corps renouvelle pratiquement toutes ses cellules en quelques années. Un peu comme dans un bateau où on a renouvelé petit à petit l'intégralité de toute ses pièces,
on peut alors se poser la question: est-ce vraiment le même bateau, suis je vraiment la même personne. D'un point de vu strictement matérialiste, on pourrait répondre non.
On pourrait aussi répondre que ce qui fait notre être ce n'est pas l'être physique à un instant T mais le mouvement qui caractérise sa perpétuelle transformation (je sais pas si je suis clair ..).
Ce qui est vertigineux, c'est que ce mouvement se transmettant d'une génération à l'autre, nos cellules sont dans une dynamique qui ne s'est jamais arrêté depuis au moins 3 milliard d'année...

louisguimel a écrit:
On pourrait aussi répondre que ce qui fait notre être ce n'est pas l'être physique à un instant T mais le mouvement qui caractérise sa perpétuelle transformation (je sais pas si je suis clair ..).

Parfaitement clair, et j'en suis convaincu. C'est une continuité évolutive qui ne s'arrête jamais. La descendance n'a rien à voir là-dedans, et d'ailleurs, la famille c'est la chair. Or, nous ne sommes charnels que transitivement : l'être en soi, unique pour chacun d'entre nous, est indépendant de ce phénomène qui n'a qu'une valeur d'épiphénomène. Au-delà du monde fini où nous évoluons de la naissance à la mort, et qui est pour nous une expérience indispensable, le monde où nous retournons et d'où nous venons est notre véritable patrie.

Panta pei ( tout change ) disait Héraclite qui disait aussi qu'on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.

Encore heureux, avec tous ceux qui pisseraient et chieraient dedans, ce serait vite dégueulasse !

à part la connerie humaine, bien entendu

Paya kun, comme disait mon très vieux pote Rudyard.
Quelqu'un connaît l'histoire du crabe qui jouait avec la mer ?
Mon enfance a été bercée dans ces vagues

Non seulement je ne connais pas mais en plus je suis demandeur.

et tu seras un homme mon fils

Tonaxounet : http://kiplinginfrench.free.fr/HCC10.html

"Notre univers est un monde fini, le monde infini est au-delà de la sphère du temps. "

Il n'y a pas une certaine contradiction dans ton propos ?

".C'est très difficile à expliquer, et même impossible avec des mots qui appartiennent à un langage impropre à l'abstraction : chacun doit faire là-dessus son approche personnelle. On peut aussi se servir à toutes fins utiles de la physique quantique. Je l'ai fait, c'est comme une main courante, il suffit ensuite de se laisser mener. J'ai écrit tout un fort long chapitre là-dessus, et j'en ai eu des vertiges."

Tu ne fais qu'exposer une interprétation de ce qu'est l'univers qui se base sur des connaissances nécessairement très limitées. Qu'est-ce que sont les notions d'univers, d'espace, de temps et de limite à l'échelle de l'univers ? Tu ne peux que répondre par des théories qui ne sont pas, pour la plupart et/ou les plus importantes, vérifiables. Du moins dans l'état actuel des connaissances humaines.
Je suis assez curieux de savoir ce que tu entends par un langage impropre à l'abstraction.

Faut apprendre à citer, on ne sait même plus qui a dit quoi, parfois, même si on peut reconnaître en relisant tout ou remonter le fil pour le savoir. Mais tu sais quoi ? "Ignoréééeee "

Je suis remontée dans le sujet. Il s'agit de Pimbi.

Yesse (oups) moi aussi j'ai dû remonter, mais merci

A propos de Pimbi

Je remonte jusqu'à la première page pour arriver à l'un de ses propos qui est fort intéressant, d'après moi.

Il a dit:



"J'en ai des sueurs froides, de ce transhumanisme : il me fait l'effet d'une fuite en avant qui n'hésitera pas à employer tous les moyens, y compris ceux qui s'opposent au principe même de l'évolution prônée dans ce système, pour conserver le plus longtemps possible sa vie sur terre à l'être humain, et cela au prix d'une espèce de faux élitisme fondé sur la prééminence de la technologie, par conséquent de la technocratie. Or, imaginez la terre entière soumise à cette technocratie, j'aime mieux pour moi ne pas y songer...
Je n'adhère pas du tout à ce mouvement : jouer à Dieu s'est toujours retourné contre l'homme. Il ferait mieux de méditer sur sa condition, sur ses origines, partant sur sa destinée. Pas besoin de machines pour cela, il suffit d'élever son esprit à hauteur de ses aspirations.
.avatar"

Pour moi le transhumanisme n'est pas tellement l'effet d'une fuite en avant mais plutôt un outil, un moyen, une volonté de parvenir, par l'assentiment de tous le monde à la fameuse société globale et cosmopolite dont les dirigeants occidentaux rêvent depuis des décennies, ou plus. Je pense qu'au départ c'était un rêve britannique qui est devenu américain. C'est ce qu'on ressent beaucoup à la lecture d'Huntington dans ses ouvrages, l'excellent Qui sommes-nous ? et le très controversé Le choc des civilisations. Deux ouvrages où il n'est pas question en tant que tel de transhumanisme.
Comme le dit l'internaute ci-dessous le transhumanisme est avant tout un mouvement culturel et intellectuel. Or, il est indéniable que le monde et principalement l'Europe, qui n'est plus qu'une extension de l'empire anglo-saxon depuis le fin de la guerre de 39/45, sont dominés culturellement par les Etats-Unis (qui ne pense pas, ne mange pas, ne baise pas à la façon américaine de nos jours ?, du moins concernant les européens, très peu de personnes, et la plupart du temps on ne se rend même pas compte de ce que nous sommes devenus, doit-on se remettre à lire l'identité de la France de Braudel pour comprendre que les choses changent plus vite qu'on l'imagine ?), qui ont pour principale raison d'être, avec un lien fort sans doute avec le fait qu'ils sont le seule puissance globale de l'histoire, la croyance que Dieu à créer les Etats-Unis pour que ceux-ci transforment le monde à leur image, sur le modèle américain.
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/transhumanisme/



Je pense que le transhumanisme est très lié à l'américanisation (obligatoire quand même) des mœurs planétaires ... C'est une évidence, tout ce qu'on nous vend sous les appellations cosmopolitisme, globalisation, multiculturalisme et transhumanisme ne sont que des facettes, aspects de cette politique mondialiste.
Oui, Pimbi à raison de parler d' "élitisme fondé sur la prééminence de la technologie, par conséquent de la technocratie", toutefois l'élitisme à toujours existé dans une société, sous une forme ou une autre, mais cet élitisme là (qui n'est pas un faux élitisme contrairement à ce qu'il pense), qui est déjà en marche, cette fameuse superclasse mondiale dont parle Huntington, il est aussi fondé sur l'américanisation, un processus d'acculturation, d'assimilation des peuples. Les romains faisaient ça déjà, d'une certaine manière, lire Tite-Live les livres consacrés à la conquête de l'Italie (livres 6 à 10 je crois).
L'émergence d'une élite n'est pas indissociable de l'idée de société. Et la société "idéale" que nous vendent actuellement les anglo-américains n'est possible que par la disparition des frontières culturelles des autres pays.
Qui peut croire que le cosmopolitisme est une fin en soi, et que c'est autre chose qu'une utopie complétement fantaisiste, voire dangereuse ?

Moi, je dis rien puisque tu m'ignores

Bon désolé pour les fautes.

Pas vues. Chuis pas là
Mais tout de même, de la part de quelqu'un qui en veut à ceux qui ne se donnent pas la peine de traduire pour les nuls, je pense que tu pourrais aussi te relire.
Mais pas là pas là, no soucy (oups).

centurion a écrit:

"Notre univers est un monde fini, le monde infini est au-delà de la sphère du temps. "

Il n'y a pas une certaine contradiction dans ton propos ?

Je suis assez curieux de savoir ce que tu entends par un langage impropre à l'abstraction.

Je ne vois pas de contradiction dans ce propos, au contraire : notre univers fini, entre l'alpha et l'oméga, est celui qui appartient à l'homme duel limité par la naissance et par la mort ; l'autre univers, entre l'oméga et l'alpha est intemporel. Une représentation symbolique devrait nous mettre sur la voie, l'élasticité de notre propre temps. Sa sensation de durée varie selon le contexte, passion, ennui, éveil, sommeil. Que sont des milliards et des milliards de siècles auprès d'un instant éternel ?
Quant au langage impropre à l'abstraction, c'est le langage humain : sa structure nous empêche d'aller au-delà du formalisme qu'il traduit. Seule la musique, langage universel, parvient à forcer les limites du temps en sollicitant la partie abstraite de notre cerveau, celle qui tend à s'unir à l'éternité. Nous sommes tous des prisonniers d'une geôle qui attendent leur levée d'écrou.

"Je ne vois pas de contradiction dans ce propos, au contraire : notre univers fini, entre l'alpha et l'oméga, est celui qui appartient à l'homme duel limité par la naissance et par la mort ; l'autre univers, entre l'oméga et l'alpha est intemporel. "

Je vois, tu fais la distinction entre l'homme, c'est à dire le temps de et de ce qui est contenu dans le temps de la vie de l'homme, la civilisation, la culture etc, tout ce qui constitue le monde humain, limité par la mort... donc entre son univers qui est fini et celui qui ne lui est pas propre, qui est une chose (pour rester dans l'abstraction) qu'on peut désigner comme faisant partie de la nature profonde, l'essence de l'univers, de ce qui nous est inconnu.

Bref, je pensais que ton propos était une réponse directe à l'intervention précédente de Alain :"De plus, l'univers est il le monde où '' un '' monde ? Suivant la théorie des cordes il y a un nombre ...infini d'univers."

...........


Tu parles de l'alpha et de l'oméga (le début et la fin de tout)
La contradiction donc, enfin pour moi, c'est qu'au départ tu parles essentiellement de l'univers, cad l'espace, qui est constitué des corps célestes, de la voie lactée pour notre galaxie et des étoles, notre étoile et de la terre das le système solaire.


"Quant au langage impropre à l'abstraction, c'est le langage humain : sa structure nous empêche d'aller au-delà du formalisme qu'il traduit. Seule la musique, langage universel, parvient à forcer les limites du temps en sollicitant la partie abstraite de notre cerveau, celle qui tend à s'unir à l'éternité. Nous sommes tous des prisonniers d'une geôle qui attendent leur levée d'écrou."

Je pense que tu t'exprimes mal ou que tu que tu saisis mal les choses. L'abstraction , l'image que tu en as fait partie des outils que l'esprit humain utilise et qui servent justement à se faire une représentation des choses, il ne s'agit pas de vérité, l'idée de vérité est une chose facilement compréhensible mais difficile à définir dans son essence. L'important n'est pas tant le langage, qui s'invente et qui évolue, qui s'adapte selon les circonstances et les besoins, que l'entendement humain, c'est à dire la faculté de comprendre et de juger (voir l'internaute ci-dessous, lire aussi des philosophes comme Hume par exemple).
Sans l'entendement humain il n'y a pas de langage. Champollion, qui était évidemment un surdoué, avec très peu d'indices a su déchiffrer les hiéroglyphes, langage totalement étranger au monde d'alors.
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/entendement/
Le langage et la méthode du langage et la science en tant que langage afin d'acquérir des connaissances, le savoir, ne sont pas, n'ont jamais été le véritable problème, un obstacle à un moment donné (et parfois important c'est vrai), le problème c'est le point de départ: l'entendement humain, la faculté de juger. L'homme est partie de quasiment rien, au départ il y a juste sa faculté de jugement.

Et même l'idée d'abstraction peut être d'un grand secours pour la connaissance des choses...
http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/abstraction/
Voir la méthode de Thomas d'Aquin dans le premier livre de La Somme contre les gentils, sa méthode fondée sur la négation et l'abstraction (la technique aphairétique pour cette dernière ), la fameuse Théologie négative pour arriver à savoir ce qu'est Dieu. C'est bête mais... ça marche.

Rectification:

'Tu parles de l'alpha et de l'oméga (le début et la fin de tout)
La contradiction donc, enfin pour moi, c'est qu'au départ tu parles essentiellement de l'univers, cad l'espace, qui est constitué des corps célestes, de la voie lactée pour notre galaxie et des étoles, notre étoile et de la terre das le système solaire."

La contradiction pour moi c'était que tu parlais de..., et non pas "c'est". Entre temps j'ai compris ou tu voulais en venir. Donc en effet après ton explication il n'y a pas de contradiction.

Tout ça pour ça !

C'est à dire ?

C'est-à-dire : "Tout ça pour ça ! "
J'me sens à la garderie