Relation entre matière et esprit

Tout se transforme, tout s'accélère, des courants de pensées nouvelles sont en train de changer radicalement notre vision du monde. Elles transforment la matière, mais l'homme doit les servir en s'oubliant et non pas s'en servir égoïstement. Les relations profondes entre matière et esprit s'élucident de plus en plus, car les deux pôles tendent à se mêler afin de démontrer qu'en réalité ils ne sont qu'un. Les sciences sont interdisciplinaires, beaucoup d'entre nous vivent aujourd'hui, presque sans se le mentionner, dans un rhythme nouveau qui élargit la pensée à des aptitudes inconnues auparavant. L'équilibre entre les forces masculines et féminines dessine un plan tout neuf de conception de l'être humain, de sa destination, de sa tâche ici-bas et du formidable potentiel qu'il détient, mais qui ne s'épanouira que s'il quitte les ornières de son ancienne existence.
Le rhythme nouveau, c'est le DEUX plus UN : TROIS. Les trois pointes du triangle, deux vers le bas, une vers le haut.

Difficile d'accepter un nouveau paradigme.
C'est pourtant inéluctable.
L'homme évolue, en dépit des conservateurs rétrogrades.
Mais il faudra du temps.
Mais à l'échelle cosmique, le temps n'existe pas (théorie quantique)

Le thème éternel de la matière et de l'esprit...

J'aimerais assez que tu précises ce que tu entends par le rythme 2+1 = 3   

Le 2, c'est le monde incarnée, duel : jour-nuit, plaisir-douleur, homme-femme, etc.
Le Un, c'est l'unité vers laquelle nous tendons, et qui n'est pas le but en soi, contrairement à ce qu'affirment la plupart des églises. Car l'homme n'est pas destiné à devenir un esprit pur, mais l'Homme nouveau, union du bas et du haut, de la matière et de l'esprit. C'est là où les choses apparaissent sous une facette complètement neuve, et de ce point de vue les religions ne proposent qu'un enseignement erroné. L'union du 2, l'homme, et du 1, l'esprit, donne le trois : esprit/matière. Fusion des deux principes. Ce n'est pas pour rien que - sans doute inconsciemment - beaucoup de religions ont consacré le symbole de la trinité, mais sans jamais vraiment en démêler la signification profonde.
La chrysalide dépouille son enveloppe et se fait papillon. Nous sommes encore des chrysalides, et beaucoup d'entre nous se satisfont de cet état. Mais il s'oppose à toute évolution, il stagne et au lieu de s'envoler il continue à ramper. Il ne faut pas avoir peur de passer à la classe supérieure, mais au contraire il convient de s'en réjouir : qui de nous s'effraierait de se découvrir un talent jusqu'ici ignoré ? C'est à peu près ce qui arrive à l'humanité : les talents, les aspirations touchent de plus en plus d'être humains et nous découvrons émerveillés que nous sommes faits pour que ces dons s'épanouissent afin qu'ils profitent à tous. Nous ne penserons plus demain comme nous pensons aujourd'hui, et déjà le mouvement est en marche : la religion et la science se côtoient de plus en plus près en attendant de s'interpénétrer, et comme disait Einstein on finira par démontrer Dieu. Evidemment, pas celui du Lévitique, vous pensez bien.

Le un, c'est ne non-dualisme de l'hindouisme: l'advaïta
Le deux, c'est le principe selon lequel nous vivons.
La "chrysalide", c'est pas encore pour demain, mon pote.
A moins que tu croies dur comme fer à l'Âge du Verseau...

Il est vrai que nous sommes à la fin de cycle de 12000 ans des hindous,l'âge de fer, le Kâli Yuga; et ils nous promettraient des jours meilleurs...
Mais comme toutes les idéologies, qu'elles soient religieuses ou autres, promettent quelque chose...

Et pourtant, jamais l'humanité n'a connu un plus grand bouleversement : tout va vite, aujourd'hui, nous entrons dans les temps accélérés où les erreurs se paient illico, où les consciences s'élargissent, où l'homme a une vue synoptique de son essence liée à la probation terrestre, et où la mort physique ouvre des perspectives jusque-là enfermées dans de vieux livres poussiéreux et déformées sciemment par de vieux messieurs en chasuble qui tremblaient qu'on ne réforme leur monopole. Car tamiser une religion, c'est y attenter. Une nouvelle aurore se lève sur un monde anachronique dont il ne subsistera que le bon : ou nous y enjambons, ou nous nous obstinons à croupir dans le marais, à nous de choisir.

Et qui va choisir entre les deux options ?

Tout va vite, c'est vrai, en tous cas sur le plan matériel où les progrès et les découvertes se succèdent. Mais les mentalités n'évoluent pas au même rythme. Je pense pour ma part que matériel et esprit ne s'opposent pas mais se complètent : il faut l'un et l'autre pour faire un humain, qui est un composé psycho-physiologique indissociable. Trop nitzschéen me dira-t-on peut-être : qu'on me démontre donc le contraire et que l'un et l'autre de ces composants peuvent exister l'un sans l'autre chez l'homme.
Que certains tendent à appréhender d'autres relations, à ouvrir leur esprit et leur intelligence à davantage de spiritualité, je n'en disconviens pas mais ta vision des choses me paraît quelque peu... séraphique ?
LE XXIè siècle sera paraît-il (au choix) éthique, religieux ou mystique. Peut-être mais sur quoi déboucheront ces courants de pensée, ces grands soulèvements d'idées ? Sur un monde meilleur ? J'en doute vois-tu. Des bouleversements, il y en a eu d'autres, tous prometteurs de lendemains sinon enchanteurs du moins pacifiés. L'histoire a maintes fois prouvé que tout cela n'est qu'utopie. Et j'ai tendance à croire que cela n'est pas près de changer (ni prêt à changer).
Certes, notre monde craque et se fissure, il se dégage de certaines gangues mais n'est-ce pas le cas depuis le début ? Aujourd'hui, fric, pouvoir et économie sont des maîtres mots dit-on. Etait-ce si différent jadis ? Dans ce monde "mondialisé" qui ne jure plus que par le profit, l'écrasement des plus faibles, l'ostracisme, le gigantisme industriel et urbain, les abus en tous genres, où sont donc les grandes élévations de l'esprit, l'éclosion de la chrysalide humaniste, l'amour du prochain, la main tendue, la compassion ?
Si une aube nouvelle se lève, je la vois bien sombre.

Tu es pessimiste, je suis optimiste, c'est toute la différence. Au bout du tunnel, et il y a toujours une issue à une galerie, la lumière. Le mouvement de renouveau est lancé, peu de gens le perçoivent, mais ceux qui y travaillent feront et font déjà des émules : le temps aidant, nous sentirons d'intuition qu'il n'est plus possible de vivre avec pour seule ambition la bouche à nourrir et le porte-monnaie à remplir ; que l'essence authentique de l'homme le pousse vers d'autres horizons et que si même une majorité renâcle, même si les âmes sont encore bien noires, la grande hygiène est en marche et qu'à un moment, nous serons tous à la croisée de deux chemins, celui qui promeut l'être humain dans toute sa noblesse, et celui qui le ravale au rang de pion sur un échiquier.

Je ne suis pas plus pessimiste ou moins optimiste : j'ai moins de certitudes, et surtout moins de certitudes positives que toi. Sans aller jusqu'à dire que l'humain est foncièrement mauvais et dépravé (même si c'est tentant), je pense tout de même qu'il a une fâcheuse tendance à voir d'abord son intérêt et s'encombre peu de scrupules pour y satisfaire. Ce serait bien si je me trompais. Mais là aussi, je doute.

"L'homme naît naturellement mauvais, et la fréquentation de la société le rend parfaitement dégueulasse"
Jean Yanne.

De la lucidité ça ! 

C'est vrai, mais imagine qu'on change de société, justement. Celle où nous avons l'honneur (et moi l'horreur) de vivre repose sur un concept parfaitement hideux, à savoir que toute prospérité ne peut se bâtir que sur la ruine d'autrui. Ce qu'on gagne, l'autre le perd. C'est un perpétuel jeu de dupes où le plus rusé triomphe. Il en va autrement dès que l'on change d'angle de vision, et que l'autre n'est plus l'ennemi, mais l'alter ego : alors, toute idée mauvaise à son égard se dissipe d'elle-même. C'est à cela que je crois profondément.

Utopiste !
C'est bien. Il en faut !

Tu as développé ce à quoi moi aussi je crois, Pimbi. Je pense que l'harmonie est possible, si l'autre n'est plus l'ennemi, si notre seul ennemi est nous-même.

Je ne me connais pas d'ennemi, hormis moi-même.

grumpythedwarf a écrit:Je ne me connais pas d'ennemi, hormis moi-même.

Et il faut faire la paix avec cet ennemi aussi, c'est ce que nous recherchons en sophrologie.

Pas que en sophrologie, madame.

Mais attention, Gilbo, notre "moi", notre "ego" est nécessaire : ne jamais se mépriser, mais ne jamais se louer abusivement, toujours demeurer entre ces deux excès, dans l'équilibre, la juste mesure. Si le "moi" n'existait pas, nous n'existerions pas. Inutile de lutter contre ce qui est mauvais, il suffit de développer ce qui est bon, et le mauvais disparaîtra. C'est ainsi que je m'efforce d'agir tous les jours, même si je dois avouer que je succombe souvent à la tentation d'une mauvaise pensée. Mais, homo sum...

Faux.
Notre ego est notre plus grand ennemi.
De grands penseurs l'ont démontré, comme Sri Aurobindo ou C.G. Jung.
Il ne disparaît jamais, mais il faut tendre à le garder à la portion congrue.

Je pense le contraire, que notre ego est la pierre de touche de notre élévation, si nous parvenons à le plier à ce que nous avons de meilleur en nous, en le transformant. Tout est une question de métamorphose : la bile est un poison, mais sans elle, le foie ne fonctionnerait pas. De même, nos défauts mettent en exergue nos qualités. En veillant constamment à cette dualité, nous faisons des miracles.

oh oh oh...je n'en reviens toujours pas...
J'ai vu Pimbi marcher sur l'eau et multiplier les pains...ou plutôt les PAR !   
Un faiseur de miracles! Super chouette ça!   

Minerve a écrit:oh oh oh...

T'as bouffé un père Noêl au p'tit déj ?   

Minerve a écrit:oh oh oh...je n'en reviens toujours pas...
J'ai vu Pimbi marcher sur l'eau et multiplier les pains...ou plutôt les PAR !   
Un faiseur de miracles! Super chouette ça!   

Tu verras que j'y arriverai : avec de la volonté on peut tout.

Il va transformer l'Irouléguy en Vosnes-Romanée ?

grumpythedwarf a écrit:Il va transformer l'Irouléguy en Vosnes-Romanée ?

Ça risque d'être insurmontable, cette métamorphose, il faut quelques années d'études de plus que je n'ai à l'école des thaumaturges.