Petite nouvelle rouge

En lisant les réponses à Glouglou, il m'est venu (par quelles associations d'idées nébuleuses ?) cette courte nouvelle. Qui ne vaut certes pas un clou, pas relue et pondue trop vite mais que je vous fais partager. On partage aussi le pire n'est-ce pas ?

Petite nouvelle rouge

Il s’était réveillé tôt ce matin là avec un étrange sentiment d’urgence, comme s’il avait programmé quelque chose d’important à faire, quelque chose d’essentiel.

La tête sur l’oreiller, à demi enfoui sous la couette, il tenta de se rendormir. Mais il y avait cette idée fixe : il ne faut pas que j‘oublie de…

Soupir. Il fait nuit encore. Novembre n’a pas encore relevé ses tentures d’ombre pluvieuse. Quoiqu’il ait à faire, ça peut attendre un peu. Attendre qu’il ait épongé toutes les bières bues la veille avec Kayoko. Du vin français aussi. Et cet alcool de riz qui les avait achevés.

Il se rappelait vaguement une robe rouge, des sous-vêtements rouges, des cheveux rouges, longs, lisses, comme des coulées de sang sur ses bras, dans son dos, une bouche écarlate comme un cœur de pivoine. Où déjà l’avait-il rencontrée ? Il ne savait plus. Elle lui avait explosé l’œil avec tout ce rouge. Il s’était dit que ça devait être une folle au lit, une passionnée, une malade. Ca le changerait de ses soirées masturbatrices. Masturbatoires. Bref de ses monologues de la queue. Il ne se souvenait pourtant pas d’une nuit de folies.

Quand était-elle repartie ? Comment ? Kayoko, il se souvenait de son prénom, de sa silhouette sanglante et fluide, rouge rouge rouge.

Dans la chambre, tout était calme. Nul typhon n’avait dévasté la pièce. La petite lampe, allumée en permanence, n’éclairait aucun désordre. Il n’y avait pas eu de tremblement de terre cette nuit. Il n'avait même pas la migrraine.

Il se leva pour aller chercher quelque chose de frais à boire, fit une halte aux toilettes et entra dans la cuisine.

De larges traces rouges souillaient le sol, la faïence des murs, les vitres de la porte-fenêtre. Il sourit : « elle s’est liquéfiée, retour aux sources : tout ce rouge, il fallait bien que ça éclate ! »

Pourtant, dans le frigo, elle était si pâle, exsangue.

« Voilà« , pensa-t-il, « voilà le moment et ce que je devais faire : un carpaccio. » Il toucha du doigt une joue blême et glacée. « La viande est juste assez froide pour être coupée fin fin fin mais... où choisir les tranches ? »

et avec ça, un sucre pour faire un canard ?

Un canard au sang, bien sûr !   

Une jaune rouge ?

La morbidité des pensées de Flo me laissent songeur.
Que le loulou se méfie ! 

J'adore !!! Merci Flo.

Il trouvait que la fille était à croquer

Une croque-madame ?

Oups ! Et dire qu'on m'a reproché une fin tragique : là, dès le début, c'est gore...
Flo, j'adore les "monologues de la queue", hi, hi, c'est bien trouvé.

Reste à ne pas oublier que demain, c'est la saint Justin !

grumpythedwarf a écrit:La morbidité des pensées de Flo me laissent songeur.
Que le loulou se méfie ! 

Tu as raison : quand je me relis, je me fais peur !   

Il peut pas se plaindre : y a de la boustifaille plein le frigo

Et si Flo était une tueuse en série ? 

D'un autre genre alors !   

Planquez vos bites, les gars !

 

c'est le petit chaperon rouge revisité par dame Flo

Et qui n'oublie jamais son petit pot de beurre !   

apprès ça, elle s'étonnera de nos commentaires

Jamais à sec

Guardian a écrit:apprès ça, elle s'étonnera de nos commentaires

Je ne m'étonne pas : je m'indigne, je m'offusque !   

j'ai lu : "je molusque" j'sais pas pourquoi

Avec la mini-jupe et la marée noire, ce sont les deux cas où la moule est en danger

La marée noire je veux bien mais la mini-jupe   

J'suis pas doué en dessin, sinon...

mais elle en a déjà