Acheter avec son compagnon

Coucou, les zamis, je vous soumets le problème d'une collègue bien embêtée.
Attention, la France, nous n'avons pas les mêmes réglementations.
Elle a 44 ans, son compagnon, 50.
Ils ont un bébé de 2.5 ans, ensemble.
Mais lui a trois enfants de son couple précédent.
Ils louent, actuellement, et paient chacun la moitié du loyer.
Elle a une maman qui habite une maison de 250.000 euros.
Elle aimerait y faire bâtir une extension afin d'y habiter avec son compagnon et leur bébé.
La maman ferait donation de sa maison à ma collègue.
Le couple emprunterait 160.000 euros pour les travaux.
C'est là que tout se complique.
- il faut que la maman puisse être certaine de finir ses jours dans la maison, quoiqu'il arrive.
- si le couple se sépare ou si le compagnon meurt, la maison pourrait soit se retrouver mise en vente (indivision) soit la part du compagnon, 80.000 euros, pourrait être rachetée beaucoup plus que son prix par ma collègue et sa maman, de peur de devoir déménager.
De toute façon, une maison pour deux familles, ça se vend sans doute moins facilement, d'autant plus que la commune refuse qu'il y ait deux numéros de maison (problèmes pour chômeur, pensionné, invalide... dont les allocations seraient celles d'un cohabitant).
Le plus simple serait que la collègue achète seule et que le compagnon continue à verser sa part du loyer, mais il y est bien sûr opposé. De toute façon, si elle fait ça, quand il faudra changer châssis etc, le compagnon n'interviendra pas et elle n'en aura pas les moyens avec l'emprunt à régler.
J'espère avoir été claire
Merci d'avance pour elle ! (elle va aller voir un notaire et écrire à son association de consommateurs, mais plus il y a d'idées, mieux c'est).

Et pourquoi le compagnon en question refuse-t-il qu'elle achète seule et donc de payer sa part du loyer ? Il ne serait pas un peu intéressé le gars ?Et quelle idée d'acheter avec un mec dont elle n'est pas sûre qu'elle finira sa vie avec lui (ils peuvent parfaitement se séparer) !

Sinon, si j'ai bien compris :

- la maman ferait donation de la maison à sa fille seule. Pourquoi parler d'indivision ?
- donc la seule part à partager en deux serait la somme consacrée aux travaux. Je ne sais pas comment ça se passe en Belgique mais en France le fait de participer aux travaux d'une maison ne vaut pas droit de propriété. A moins que l'extension ne soit mise aux deux noms : mais la propriété ne s'étend pas pour autant à la totalité du bien. A voir avec le notaire.

Je ne suis pas notaire mais une chose est sûre : jamais je n'achèterais dans ces conditions. D'autant qu'il y a une maman à garder dans les lieux même si un jour elle devenait démente et 3 enfants d'un premier lit qui pourraient faire des difficultés en cas de pépin et revendiquer leur part...

Assez d'accord avec Flo.
Il vaut mieux que le couple choisisse une maison pour y habiter à trois ( je suppose que les trois du compagnon ne sont pas des Tanguy, sinon il faudrait une maison plus grande et plus chère ). Quand la mère mourra c'est ton amie seule qui héritera et elle pourra encore en faire ce qu'elle veut

Je ne vois que la solution de mettre la maman usufruitière afin qu'elle puisse rester dans sa maison jusqu'à la fin de ses jours!
Question travaux, il faut voir avec le notaire quels sont ceux qui incombent à la propriétaire et à l'usufruitier.

Même usufruitière, ça ne garantit pas qu'elle puisse rester chez elle si son état nécessite des soins spécifiques dispensés à l'hôpital par exemple.
Et j'espère que ta collègue est fille unique...
Ca me paraît un fameux sac de noeuds cette affaire.

N'est-ce pas ? les enfants du compagnon n'habitent pas avec lui.
Les travaux d'extension consistant en l'annexe d'un nouveau logement complet, l'emprunt hypothécaire contracté à deux donnera au compagnon la possession d'une partie de l'habitation entière, d'où l'indivision.

et comme vous l'avez bien compris, elle se méfie de l'avenir possible de sa relation avec le père de son fils.
Pourquoi il ne veut pas continuer à payer un loyer ? là, je peux me mettre à sa place (et L le fait volontiers), s'il doit payer des années pour une partie de maison qui ne lui appartiendra jamais, pourquoi ne pas continuer une location sans soucis ?
Or, habiter près de la maman a tout un tas d'avantages pour le petit : mamy le garde régulièrement

La location serait tout autant sans souci dans l'extension de la maison non ? S'ils viennent à se séparer, le problème sera le même, qu'il soit chez elle ou dans un appartement loué par eux deux.
Evidemment, si la maman garde le petit... Mais cela vaut-il de s'engager de façon aussi... périlleuse ? Comment font-ils actuellement ?

Actuellement, ma collègue fait de nombreux kilomètres pour aller conduire le petit chez sa maman. Et si le compagnon se contente de louer, il ne participera pas en cas de remplacement des châssis, par exemple, alors qu'elle aura déjà l'emprunt à rembourser.
Moi, mon conseil à L, c'est qu'elle change de compagnon

C'est la première chose à laquelle j'ai pensé aussi... mais ce n'était pas la question !

Ou d'idée, qu'elle cherche une petite maison pas trop éloignée de celle de la mère

Ou une nounou pas trop éloignée de son habitation actuelle. Mais évidemment, il faudra la payer, elle.

Galiboron a écrit:Ou d'idée, qu'elle cherche une petite maison pas trop éloignée de celle de la mère

maisons trop chères dans le coin

Elle peut aussi planter une yourte dans le jardin de môman...

une crèche lui reviendra moins cher que tous les soucis financiers qu'elle se prépare

Floréane a écrit:Ou une nounou pas trop éloignée de son habitation actuelle. Mais évidemment, il faudra la payer, elle.

La maman a peur d'habiter seule, avec les années, et sa fille aimerait pouvoir passer la voir tous les jours, afin d'être sûre que tout va bien.
La mamy adore son petit-fils.
Le compagnon et la maman s'entendent bien.
La garde n'est pas une question d'argent, mais de facilité et de convenances personnelles.
Dans ce truc, quoiqu'on fasse, il y aura des soucis.
Ils ont aussi envisagé de revendre la maison de la maman, d'emprunter la différence et d'acheter une maison double pour eux quatre, mais :
- L est attachée à la maison de son enfance
- le souci (indivision) persiste en cas de décès ou de rupture

Il y avait bien une solution : tout mettre au nom du petit garçon. Mais à 18 ans, que sera-t-il capable de faire ?

Oups, sûrement pas

Cette indivision n'a rien d'obligatoire ! Si L revend la maison de sa mère, elle peut parfaitement racheter une autre maison à SON SEUL nom avec le produit de la vente ! Et prévoir par contrat ou acte notarié d'héberger sa mère quoiqu'il arrive puisque ça semble être un souci.

Pas bête du tout, bien vu

Medea a écrit:
Il y avait bien une solution : tout mettre au nom du petit garçon. Mais à 18 ans, que sera-t-il capable de faire ?

Le truc à éviter, ne serait-ce que parce que la gestion du patrimoine d'un mineur est draconienne, qu'il y a des comptes à rendre régulièrement et qu'on est à peu près pieds et poings liés jusqu'à la majorité de l'intéressé. Qui, ensuite, peut parfaitement flanquer tout le monde dehors !

Si en plus sa petite amie ou épouse insiste

C'est arrivé à une amie de ma mère qui avait mis sa maison au nom de son fils unique et préféré, pondu sur le tard. Lequel a épousé une charmante russe, venue de l'est avec une gamine déjà toute poussée. En s'y mettant à deux, elle l'ont convaincu dans l'année de dégager sa daronne. Qui s'est retrouvée à 70 piges une main derrière une main devant...

Ou un père qui s'est suicidé, il avait convaincu auparavant son épouse de mettre la maison au nom de leur fils à ses dix-huit ans. Ce dernier se disputait avec le nouveau compagnon de sa mère et les a viré fissa. Le gars avait vendu son commerce et fait des frais de restauration à la maison, il a tout perdu sauf la mère. Je n'ai plus de nouvelles depuis longtemps, faudrait que je les retrouve

Faire un "chèque en blanc" à un enfant, c'est prendre un très gros risque ! Il y a quelquefois un abîme entre le bambin rieur et câlin qu'il était et l'homme (ou la femme) qu'il est devenu.

Il faut effectivement toujours envisager que son (ou sa) petit (e) chéri pourra s'allier avec un (e) compagnon pour virer le bienfaiteur... mais, ça ne saute pas toujours aux yeux!