La citation du jour

Floréane a écrit:Le prochain, si semblable, si prévisible, miroir de sa propre médiocrité, fourmi perdue dans la misérable cohorte. Pour l'estimer, il faut qu'il se détache du quotidien banal de monsieur tout le monde, se démarque de l'homme ordinaire, se signale par ses actions, ses idées, et monte très haut. Trop haut pour être accessible, assez pour être admiré. Mais tout le monde n'est pas Victor Hugo, Alexandre ou Gandhi, pour ne prendre que des exemples positifs.

Je crois que tu es au plus près de ce que Nietzsche a voulu dire.
Il faut dire qu'il n'est pas toujours simple à cerner.

05/08:

"Ainsi notre vie oscille comme un pendule de gauche à droite, entre la souffrance et l'ennui"

A. Schopenhauer.

grumpythedwarf a écrit:04/08:

"Proche, je n'aime pas mon prochain. Je veux qu'il s'en aille loin, et s'élève. Comment, sans cela, deviendrait-il mon étoile"

F.Nietzsche.

Mettre les gens qu'on aime sur un piédestal est une grosse erreur! Quand ils se cassent la g***** on tombe de haut! Il faut se souvenir que les étoiles sont inaccessibles et n'ont pas leur place sur terre!

grumpythedwarf a écrit:05/08:

"Ainsi notre vie oscille comme un pendule de gauche à droite, entre la souffrance et l'ennui"

A. Schopenhauer.

C'est un bien triste choix! Je préfère une autre option, du genre "entre l'espoir et le rêve"...

De la part de Schoppenhauer, ce n'est pas un choix mais une conclusion, un constat, d'autant plus tragiques qu'il se refusait à toute idée d'une existence de l'au-delà et donc à toute possibilité d'une vie meilleure après la mort.
Qu'est-ce donc que la vie si ce n'est la souffrance d'être privé de l'inconnaissable, à jamais inaccessible, et l'ennui : aucun but à atteindre, aucun dieu à espérer, aucun idéal à réaliser, nulle transcendance divine ou autre et, au bout, la mort.

Bof...On peut très bien ne pas croire en l'au-delà et ne pas sombrer pour autant dans l'ennui et la tristesse...

Tout à fait.

Souvent, pour nous attirer à notre perte, les instruments des ténèbres nous disent des vérités ; ils nous séduisent par d'innocentes bagatelles, pour nous pousser en traître aux conséquences les plus profondes.

Macbeth de William Shakespeare

C'est une réponse à la citation du jour ou une autre citation du jour ?

Une autre

Mais on n'a pas encore débattu de la première !
Je croyais que c'était une citation par jour !

Ah bon, d'accord, moi, ce que j'en dis

On va demander au grand chef de définir les règles.

gingembre a écrit:Mais on n'a pas encore débattu de la première !
Je croyais que c'était une citation par jour !

Ben...moi aussi !

Floréane a écrit:Le prochain, si semblable, si prévisible, miroir de sa propre médiocrité, fourmi perdue dans la misérable cohorte. Pour l'estimer, il faut qu'il se détache du quotidien banal de monsieur tout le monde, se démarque de l'homme ordinaire, se signale par ses actions, ses idées, et monte très haut. Trop haut pour être accessible, assez pour être admiré. Mais tout le monde n'est pas Victor Hugo, Alexandre ou Gandhi, pour ne prendre que des exemples positifs.

Floréane a écrit:De la part de Schoppenhauer, ce n'est pas un choix mais une conclusion, un constat, d'autant plus tragiques qu'il se refusait à toute idée d'une existence de l'au-delà et donc à toute possibilité d'une vie meilleure après la mort.
Qu'est-ce donc que la vie si ce n'est la souffrance d'être privé de l'inconnaissable, à jamais inaccessible, et l'ennui : aucun but à atteindre, aucun dieu à espérer, aucun idéal à réaliser, nulle transcendance divine ou autre et, au bout, la mort.

Voltaire disait : l'homme est partagé entre les convulsions de l'inquiétude et l'apathie de l'ennui.
Bon, pour moi, je ne souscris pas à ce genre de philosophie. Sauf cas de maladie grave qui nous ligature, nous sommes tous dévolus à notre tâche, si humble soit-elle. Cela dit, il n'est pas mauvais que l'homme ordinaire soit illuminé par quelques phares qui lui montreront la voie du beau et du bien, du to kalon comme disaient les Grecs. Rien n'étant hasard, surtout pas notre naissance, ces flambeaux nous guident, ce sont des exemples qui ont pour mission de nous stimuler. C'est pourquoi, si je me garderai de parler de misérable cohorte (quoique, dans bien des cas le gros peuple se comporte d'une manière qui mérite l'appréciation...) ; mais jusqu'au point où l'aplatissement des valeurs ne reconnaît plus le génie en tant que tel et met de plain-pied Justin Bieber et Mozart, je reste fermement convaincu que rien n'est méprisable. Et ce n'est pas parce que nous vivons précisément une époque de sombre médiocrité dans laquelle le nivellement par le bas fait des ravages qu'il faut désespérer : même l'homme le plus imbibé de tout ce que la société lui impose de platitude et de colifichets sans intérêt sent au font de lui qu'il lui manque quelque chose, et c'est soit naturellement, soit par un truchement auxiliaire qu'il se tournera vers ce qui lui est encore inaccessible. Tout au cours de notre existence est progression, décantation, évolution : c'est pourquoi nous ne devons pas hésiter à dénoncer tout ce qui s'oppose à ce libre envol de la conscience humaine.

Pour la citation du jour, on peut en débattre, en mettre plusieurs si on veut, mais alors il faut "citer", pour qu'on s'y retrouve.

Je crois que l'option d'en mettre une par jour serait moins sujette à confusion. Avec plusieurs qui s'entremêleront on risque d'avoir du mal à s'y retrouver !

C'est également mon avis. Après, à chacun de voir.

OK. On s'en tient donc à une par jour.
Si on en débat sérieusement, c'est assez d'une seule.
J'ai dit ! Hugh ! ***


**Vous aurez noté l'autorité naturelle et le charisme du nain en chef...

Il y en a qu'on aime encore mieux quand ils ne sont pas présents. Ce n'est pas seulement vrai pour la famille

06/08: (remember Hiroshima)

"La surestimation de la raison a ceci de commun avec un pouvoir d'état absolu. Sous sa domination, l'individu dépérit"

Carl G. Jung

Eh oui ! Si la raison devient un carcan, exit la fantaisie, l'imagination, les folies, l'amour, les risques, le progrès même ! Et pourquoi pas la vie : vivre, est-ce bien raisonnable ?

Je n'ai pas trop l'impression qu'elle règne en maître, ici, la raison !

On appelle ça la noocratie, je crois, domination de la raison pure en tant que faculté directrice de toutes les autres, qui crée des êtres hypercérébrés dont notre civilisation a l'honneur de subir le joug, ce qui fait que je préférerai toujours les Reeves aux Sarkozy.

Il s'agit de noocratie en effet. Mais je pense que, même chez l'être le plus raisonnable, il y a toujours un grain de folie prêt à germer.

Le tout étant qu'il faut espérer que ce grain ne prolifère pas trop...