La citation du jour
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Re: La citation du jour
Exact, puisqu'on peut par exemple comprendre le dégoût des promeneurs de chien sans sachet.
Tonax- Habitué du forum ++
- Messages : 21946
Date d'inscription : 29/05/2013
Re: La citation du jour
Paresseuse !gingembre a écrit:C'est en gros, ce que je m'apprêtais à écrire.
Pimbi- Habitué du forum ++
- Messages : 21920
Date d'inscription : 27/09/2012
Localisation : En transit forcé
Re: La citation du jour
Tonax a écrit:Exact, puisqu'on peut par exemple comprendre le dégoût des promeneurs de chien sans sachet.
Tu as toujours des exemples... étonnants !
Floréane- Habitué du forum ++
- Messages : 51504
Date d'inscription : 27/11/2012
Localisation : plein sud
Re: La citation du jour
J'essaie toujours de comprendre ce qu'il ne faut pas juger et de ne pas juger ce que je ne comprends pas, sinon dès que je comprends mon jugement s'altère, et pour peu que je juge ma compréhension diminue, sauf si elle est sublimée par un jugement a posteriori qui la rend plus compréhensible, mais sans excès qui pourrait corrompre le jugement et peut-être bien aussi la compréhension.
Tout cela est clair...
Tout cela est clair...
Pimbi- Habitué du forum ++
- Messages : 21920
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Re: La citation du jour
C'est très clair, mon cher Watson !
Keskidi ?
Keskidi ?
grumpythedwarf- Habitué du forum ++
- Messages : 34157
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Localisation : Au diable Vauvert
Re: La citation du jour
Bon, je vois que je suis toujours un incompris...
Pimbi- Habitué du forum ++
- Messages : 21920
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Localisation : En transit forcé
Re: La citation du jour
Boileau doit se retourner dans sa tombe...
Floréane- Habitué du forum ++
- Messages : 51504
Date d'inscription : 27/11/2012
Localisation : plein sud
Re: La citation du jour
J'aime beaucoup Boileau, je lis souvent son œuvre, mais je n'aime pas son nom...
Pimbi- Habitué du forum ++
- Messages : 21920
Date d'inscription : 27/09/2012
Localisation : En transit forcé
Re: La citation du jour
Nicolas Boisvin aurait sonné tout aussi bien
Floréane- Habitué du forum ++
- Messages : 51504
Date d'inscription : 27/11/2012
Localisation : plein sud
Re: La citation du jour
Pourtant, il a fait des vers en faveur des pochards : qui ne sait boire, ne sait rien...
Pimbi- Habitué du forum ++
- Messages : 21920
Date d'inscription : 27/09/2012
Localisation : En transit forcé
Re: La citation du jour
Voilà pourquoi tu sais tant de choses !!!
Floréane- Habitué du forum ++
- Messages : 51504
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Localisation : plein sud
Re: La citation du jour
Peut-être bien oui, finalement, c'est toute une philosophie qui découle de la bouteille dans la gorge du bon vivant....
Pimbi- Habitué du forum ++
- Messages : 21920
Date d'inscription : 27/09/2012
Localisation : En transit forcé
Re: La citation du jour
In vino veritas...
grumpythedwarf- Habitué du forum ++
- Messages : 34157
Date d'inscription : 03/10/2012
Localisation : Au diable Vauvert
Re: La citation du jour
Ami remplis mon verre
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j'ai mal d'être moi
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre
Brel
Encore un et je vas
Encore un et je vais
Non je ne pleure pas
Je chante et je suis gai
Mais j'ai mal d'être moi
Ami remplis mon verre
Ami remplis mon verre
Brel
Tonax- Habitué du forum ++
- Messages : 21946
Date d'inscription : 29/05/2013
Re: La citation du jour
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
L'âme du vin
Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles :
" Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.
Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant ?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content ;
J'allumerai les yeux de ta femme ravie ;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.
En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! "
L'âme du vin
Un soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles :
" Homme, vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un chant plein de lumière et de fraternité !
Je sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour engendrer ma vie et pour me donner l'âme ;
Mais je ne serai point ingrat ni malfaisant,
Car j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et sa chaude poitrine est une douce tombe
Où je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.
Entends-tu retentir les refrains des dimanches
Et l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant ?
Les coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu me glorifieras et tu seras content ;
J'allumerai les yeux de ta femme ravie ;
A ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et serai pour ce frêle athlète de la vie
L'huile qui raffermit les muscles des lutteurs.
En toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour que de notre amour naisse la poésie
Qui jaillira vers Dieu comme une rare fleur ! "
gingembre- Habitué du forum ++
- Messages : 23109
Date d'inscription : 13/03/2013
Localisation : calvados
Re: La citation du jour
Vous parlez des bienfaits du vin et moi je n'en vois que les méfaits! Observez celui qui a trop bu, qui dit ou fait n'importe quoi, qui, non seulement est la risée de son entourage, mais peut également causer des dégâts irréversibles !...Non, vraiment, désolée, je crois que le vin génère davantage de malheurs que de bonheur...
Bien sûr, vous allez me rétorquer que vous savez vous arrêter à temps et vous contrôler! Mais, combien ne le peuvent pas?...et vous, le pouvez-vous vraiment toujours?
Bien sûr, vous allez me rétorquer que vous savez vous arrêter à temps et vous contrôler! Mais, combien ne le peuvent pas?...et vous, le pouvez-vous vraiment toujours?
Minerve- Habitué du forum +
- Messages : 12165
Date d'inscription : 13/02/2013
Localisation : Normandie
Re: La citation du jour
Je bois très modérément, et cela fait belle lurette que j'ai pris une petite cuite.
Mais il ne faut effectivement pas sous-estimer les méfaits de l'alcool, et dans quel enfer l'addiction peut nous plonger ! Modération, donc.
Mais il ne faut effectivement pas sous-estimer les méfaits de l'alcool, et dans quel enfer l'addiction peut nous plonger ! Modération, donc.
gingembre- Habitué du forum ++
- Messages : 23109
Date d'inscription : 13/03/2013
Localisation : calvados
Re: La citation du jour
Super poème du super Baudelaire : du reste, j'en connais une bonne vingtaine par cœur...
De mémoire (forcément, un des plus équivoques)
Et puis venaient les soirs malsains, les nuits fiévreuses,
Qui rendent de leur corps les filles amoureuses
Et les font au miroir, stérile volupté,
Contempler les fruits mûrs de leur nubilité.
De mémoire (forcément, un des plus équivoques)
Et puis venaient les soirs malsains, les nuits fiévreuses,
Qui rendent de leur corps les filles amoureuses
Et les font au miroir, stérile volupté,
Contempler les fruits mûrs de leur nubilité.
Pimbi- Habitué du forum ++
- Messages : 21920
Date d'inscription : 27/09/2012
Localisation : En transit forcé
Re: La citation du jour
Evidemment qu'on sait tous que c'est hyper dangereux. J'avais appris ça ( par coeur ) au collège quand j'étais en 3ème, Apollinaire, il faut reconnaître que c'est quand même franchement beau ( il faut le lire à haute voix ) :
Nuit rhénane
Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds
Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées
Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été
Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire
Nuit rhénane
Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
Écoutez la chanson lente d'un batelier
Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds
Debout chantez plus haut en dansant une ronde
Que je n'entende plus le chant du batelier
Et mettez près de moi toutes les filles blondes
Au regard immobile aux nattes repliées
Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes se mirent
Tout l'or des nuits tombe en tremblant s'y refléter
La voix chante toujours à en râle-mourir
Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été
Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire
Tonax- Habitué du forum ++
- Messages : 21946
Date d'inscription : 29/05/2013
Re: La citation du jour
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
C'était dans ce vieux temps, mémorable et marquant,
Où forcés d'élargir le classique carcan,
Les professeurs, encor rebelles à vos rimes,
Succombaient sous l'effort de nos folles escrimes
Et laissaient l'écolier, triomphant et mutin,
Faire à l'aise hurler Triboulet en latin. -
Qui de nous en ces temps d'adolescences pâles,
N'a connu la torpeur des fatigues claustrales,
- L'oeil perdu dans l'azur morne d'un ciel d'été,
Ou l'éblouissement de la neige, - guetté,
L'oreille avide et droite, - et bu, comme une meute,
L'écho lointain d'un livre, ou le cri d'une émeute ?
C'était surtout l'été, quand les plombs se fondaient,
Que ces grands murs noircis en tristesse abondaient,
Lorsque la canicule ou le fumeux automne
Irradiait les cieux de son feu monotone,
Et faisait sommeiller, dans les sveltes donjons,
Les tiercelets criards, effroi des blancs pigeons ;
Saison de rêverie, où la Muse s'accroche
Pendant un jour entier au battant d'une cloche ;
Où la Mélancolie, à midi, quand tout dort,
Le menton dans la main, au fond du corridor, -
L'oeil plus noir et plus bleu que la Religieuse
Dont chacun sait l'histoire obscène et douloureuse,
- Traîne un pied alourdi de précoces ennuis,
Et son front moite encore des langueurs de ses nuits.
- Et puis venaient les soirs malsains, les nuits fiévreuses,
Qui rendent de leurs corps les filles amoureuses,
Et les font, aux miroirs, - stérile volupté, -
Contempler les fruits mûrs de leur nubilité, -
Les soirs italiens, de molle insouciance,
- Qui des plaisirs menteurs révèlent la science,
- Quand la sombre Vénus, du haut des balcons noirs,
Verse des flots de musc de ses frais encensoirs. -
Ce fut dans ce conflit de molles circonstances,
Mûri par vos sonnets, préparés par vos stances,
Qu'un soir, ayant flairé le livre et son esprit,
J'emportai sur mon coeur l'histoire d'Amaury.
Tout abîme mystique est à deux pas du doute. -
Le breuvage infiltré lentement, goutte à goutte,
En moi qui, dès quinze ans, vers le gouffre entraîné,
Déchiffrais couramment les soupirs de René,
Et que de l'inconnu la soif bizarre alterre,
- A travaillé le fond de la plus mince artère. -
J'en ai tout absorbé, les miasmes, les parfums,
Le doux chuchotement des souvenirs défunts,
Les longs enlacements des phrases symboliques,
- Chapelets murmurants de madrigaux mystiques ;
- Livre voluptueux, si jamais il en fut. -
Et depuis, soit au fond d'un asile touffu,
Soit que, sous les soleils des zones différentes,
L'éternel bercement des houles enivrantes,
Et l'aspect renaissant des horizons sans fin
Ramenassent ce coeur vers le songe divin, -
Soit dans les lourds loisirs d'un jour caniculaire,
Ou dans l'oisiveté frileuse de frimaire, -
Sous les flots du tabac qui masque le plafond,
J'ai partout feuilleté le mystère profond
De ce livre si cher aux âmes engourdies
Que leur destin marqua des mêmes maladies,
Et, devant le miroir, j'ai perfectionné
L'art cruel qu'un démon, en naissant, m'a donné,
- De la douleur pour faire une volupté vraie, -
D'ensanglanter un mal et de gratter sa plaie.
Poète, est-ce une injure ou bien un compliment ?
Car je suis vis à vis de vous comme un amant
En face du fantôme, au geste plein d'amorces,
Dont la main et dont l'oeil ont, pour pomper les forces,
Des charmes inconnus. - Tous les êtres aimés
Sont des vases de fiel qu'on boit, les yeux fermés,
Et le coeur transpercé, que la douleur allèche,
Expire chaque jour en bénissant sa flèche.
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
C'était dans ce vieux temps, mémorable et marquant,
Où forcés d'élargir le classique carcan,
Les professeurs, encor rebelles à vos rimes,
Succombaient sous l'effort de nos folles escrimes
Et laissaient l'écolier, triomphant et mutin,
Faire à l'aise hurler Triboulet en latin. -
Qui de nous en ces temps d'adolescences pâles,
N'a connu la torpeur des fatigues claustrales,
- L'oeil perdu dans l'azur morne d'un ciel d'été,
Ou l'éblouissement de la neige, - guetté,
L'oreille avide et droite, - et bu, comme une meute,
L'écho lointain d'un livre, ou le cri d'une émeute ?
C'était surtout l'été, quand les plombs se fondaient,
Que ces grands murs noircis en tristesse abondaient,
Lorsque la canicule ou le fumeux automne
Irradiait les cieux de son feu monotone,
Et faisait sommeiller, dans les sveltes donjons,
Les tiercelets criards, effroi des blancs pigeons ;
Saison de rêverie, où la Muse s'accroche
Pendant un jour entier au battant d'une cloche ;
Où la Mélancolie, à midi, quand tout dort,
Le menton dans la main, au fond du corridor, -
L'oeil plus noir et plus bleu que la Religieuse
Dont chacun sait l'histoire obscène et douloureuse,
- Traîne un pied alourdi de précoces ennuis,
Et son front moite encore des langueurs de ses nuits.
- Et puis venaient les soirs malsains, les nuits fiévreuses,
Qui rendent de leurs corps les filles amoureuses,
Et les font, aux miroirs, - stérile volupté, -
Contempler les fruits mûrs de leur nubilité, -
Les soirs italiens, de molle insouciance,
- Qui des plaisirs menteurs révèlent la science,
- Quand la sombre Vénus, du haut des balcons noirs,
Verse des flots de musc de ses frais encensoirs. -
Ce fut dans ce conflit de molles circonstances,
Mûri par vos sonnets, préparés par vos stances,
Qu'un soir, ayant flairé le livre et son esprit,
J'emportai sur mon coeur l'histoire d'Amaury.
Tout abîme mystique est à deux pas du doute. -
Le breuvage infiltré lentement, goutte à goutte,
En moi qui, dès quinze ans, vers le gouffre entraîné,
Déchiffrais couramment les soupirs de René,
Et que de l'inconnu la soif bizarre alterre,
- A travaillé le fond de la plus mince artère. -
J'en ai tout absorbé, les miasmes, les parfums,
Le doux chuchotement des souvenirs défunts,
Les longs enlacements des phrases symboliques,
- Chapelets murmurants de madrigaux mystiques ;
- Livre voluptueux, si jamais il en fut. -
Et depuis, soit au fond d'un asile touffu,
Soit que, sous les soleils des zones différentes,
L'éternel bercement des houles enivrantes,
Et l'aspect renaissant des horizons sans fin
Ramenassent ce coeur vers le songe divin, -
Soit dans les lourds loisirs d'un jour caniculaire,
Ou dans l'oisiveté frileuse de frimaire, -
Sous les flots du tabac qui masque le plafond,
J'ai partout feuilleté le mystère profond
De ce livre si cher aux âmes engourdies
Que leur destin marqua des mêmes maladies,
Et, devant le miroir, j'ai perfectionné
L'art cruel qu'un démon, en naissant, m'a donné,
- De la douleur pour faire une volupté vraie, -
D'ensanglanter un mal et de gratter sa plaie.
Poète, est-ce une injure ou bien un compliment ?
Car je suis vis à vis de vous comme un amant
En face du fantôme, au geste plein d'amorces,
Dont la main et dont l'oeil ont, pour pomper les forces,
Des charmes inconnus. - Tous les êtres aimés
Sont des vases de fiel qu'on boit, les yeux fermés,
Et le coeur transpercé, que la douleur allèche,
Expire chaque jour en bénissant sa flèche.
gingembre- Habitué du forum ++
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Localisation : calvados
Re: La citation du jour
Un forum pareil, c'est un trésor : on passe de Sade à Baudelaire avec une facilité déconcertante...
Hélas, si Baudelaire est le poète par excellence, il en est d'autres voués à la rôtissoire de Belzébuth...
Poème pour Loïc
(18 août 2004)
J’ai connu la beauté d’un sourire d’azur,
La joie de l’amitié, les élans d’un cœur pur ;
J’ai vu dans ton regard briller mille merveilles
D’une âme chaleureuse inondée de soleil
Tes yeux sont un miroir de douce intelligence,
Ton front large et radieux exalte l’espérance ;
Et ta voix modulée passe du grave au doux
Comme une symphonie sans heurts et sans à-coups
Ainsi sont faits nos jours ; aux pires avanies,
Succèdent quelquefois ces bonheurs infinis
Qui font aimer la vie : ô Loïc, ô mon frère !
Frère-amant, si tu veux, qu’importe : sur la terre
Il n’est point d'affection qui ne soit éternelle
Car, vois-tu, mon ami, ce sont-là des appels
De la céleste voix qui nous dit doucement :
« aimez-vous ici-bas, et vous serez contents »
Mais hélas, cette voix nous dit-elle en substance :
« Défoncez-vous le fion ? » Je crois bien que nos transes
Nous conduiront tout droit aux enfers rôtissants
Où nos couilles cuiront sur le grill de Satan.
Mais comment résister à ton gros gland si chaud ?
Irai-je rabrouer tes élans dans mon dos,
Et gâter par d’obscurs et tristes repentirs
Ces étreintes qui m’arrachent tant de soupirs ?
Désavouerai-je enfin ton jet fier et profus
Qui trouve au fond du trou sa plus haute vertu ?
Partageons jusqu’au bout Sodome et Fellatio !
Au moins ni toi ni moi nous ne mourrons idiots…
Vivor au réveil, très inspiré comme on voit…
Hélas, si Baudelaire est le poète par excellence, il en est d'autres voués à la rôtissoire de Belzébuth...
Poème pour Loïc
(18 août 2004)
J’ai connu la beauté d’un sourire d’azur,
La joie de l’amitié, les élans d’un cœur pur ;
J’ai vu dans ton regard briller mille merveilles
D’une âme chaleureuse inondée de soleil
Tes yeux sont un miroir de douce intelligence,
Ton front large et radieux exalte l’espérance ;
Et ta voix modulée passe du grave au doux
Comme une symphonie sans heurts et sans à-coups
Ainsi sont faits nos jours ; aux pires avanies,
Succèdent quelquefois ces bonheurs infinis
Qui font aimer la vie : ô Loïc, ô mon frère !
Frère-amant, si tu veux, qu’importe : sur la terre
Il n’est point d'affection qui ne soit éternelle
Car, vois-tu, mon ami, ce sont-là des appels
De la céleste voix qui nous dit doucement :
« aimez-vous ici-bas, et vous serez contents »
Mais hélas, cette voix nous dit-elle en substance :
« Défoncez-vous le fion ? » Je crois bien que nos transes
Nous conduiront tout droit aux enfers rôtissants
Où nos couilles cuiront sur le grill de Satan.
Mais comment résister à ton gros gland si chaud ?
Irai-je rabrouer tes élans dans mon dos,
Et gâter par d’obscurs et tristes repentirs
Ces étreintes qui m’arrachent tant de soupirs ?
Désavouerai-je enfin ton jet fier et profus
Qui trouve au fond du trou sa plus haute vertu ?
Partageons jusqu’au bout Sodome et Fellatio !
Au moins ni toi ni moi nous ne mourrons idiots…
Vivor au réveil, très inspiré comme on voit…
Pimbi- Habitué du forum ++
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Localisation : En transit forcé
gingembre- Habitué du forum ++
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Re: La citation du jour
Satan veille sur moi !
J'avais lu non : Au regard immobile aux nattes repliées mais : Au regard immobile aux chattes épilées...
J'avais lu non : Au regard immobile aux nattes repliées mais : Au regard immobile aux chattes épilées...
Floréane- Habitué du forum ++
- Messages : 51504
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Localisation : plein sud
Re: La citation du jour
Avec Apollinaire ça aurait été possible en effet mais son recueil Alcools est grand public.
Tonax- Habitué du forum ++
- Messages : 21946
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Re: La citation du jour
Satan est partout, dans tous les topics de ce forum perdu de mœurs ! C'est pas croyable, ça dépasse la mesure !!!
Mais que fait Christine ???
Mais que fait Christine ???
Pimbi- Habitué du forum ++
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