La citation du jour (bis)

Pour certains, l'idéal c'est d'aimer son pognon.

Trop aimer le pognon ne doit pas être très enrichissant!
(sentimentalement parlant, bien sûr!)

grumpythedwarf a écrit:17/03:

"La différence entre l'amour et l'argent, c'est que si on partage son argent, il diminue; tandis que si on partage son amour, il augmente.
L'idéal étant d'arriver à partager son amour avec quelqu'un qui a du pognon."


Geluck.

Partager son amour... Louer les services de son mari (ou de sa femme) histoire de mettre du beurre dans les épinards ?

Bon sang, si on n'avait pour toute passion que l'amour du pognon, de quel tissu d'ennui ne serait pas faite la vie... Et franchement, je me trouve hyper privilégié d'avoir d'autres cordes à mon arc, ce sont des joies incomparables, tandis qu'on a vite fait le tour de ce que propose l'argent.

Le pognon comme tu dis, n'achète pas tout : ni l'amour, ni le bonheur, ni même la santé, même pas un vrai sourire.
Il en faut un minimum : c'est pratique, confortable et ne vaut, à mon avis, que pour ce qu'il peut procurer et non pour lui-même.
Comme je n'en ai pas, je m'en passe ! Ca pose quelques problèmes mais plaie d'argent n'est pas mortelle !

Elle peut l'être parfois quand t u n'as même pas de quoi te nourrir ou te soigner.

D'après ce que tu dis, pas de sous =CMU donc on peut au moins se soigner, enfin, un minimum je suppose. Pour se nourrir il y a les fins de marché, les poubelles et les restaus du coeur. On peut aussi faire la manche... ou voler.

Je ne parlais pas que des pays riches. Il y a d'autres contrées où tu n'as pas cette chance là.

Tu peux aussi mourir par inadvertance...

Oui, par exemple si on oublie de respirer.

gingembre a écrit:Je ne parlais pas que des pays riches. Il y a d'autres contrées où tu n'as pas cette chance là.

Oui, tu as raison. Se soigner est un luxe. Quand j'était en Inde j'ai appris que certaines familles (10/12 personnes parfois) arrivaient à se "nourrir" pour
2 000 roupies (moins de 30 euros) par mois. Quant à se soigner...

Il existe là-bas des hommes-chevaux, des hommes qui tirent-poussent des plateformes surchargées de marchandises diverses là où les camions ne peuvent pas passer. Pour quelques dizaines de roupies par jour, quand ils trouvent du travail. Les accidents sont nombreux. Ceux qui n'en meurent pas restent souvent handicapés faute d'avoir accès aux soins (il n'y a pas de sécu en Inde, mais c'est à l'étude) et perdent leur "emploi". Ces hommes, je les ai vus à Delhi tirer des charges insensées dans des ruelles impossibles, trois derrière et deux devant, pieds nus.
Ca ne m'arrive pas souvent, mais ce jour là j'ai eu honte, honte de voir à quoi en sont réduits des hommes, pour essayer de survivre.

Oui. Honteux.
Et je suppose que les deux-tiers de la planète sont dans le même cas.
Nous sommes des privilégiés, même si ça va de plus en plus mal chez nous.
Dans les années soixante, j'ai vu des gens qui habitaient dans un trou creusé dans un talus de chemin de fer, le long des voies, en Hongrie !La plupart étaient des roms.

Quand j'étais gosse à Brest il y avait encore des gens à habiter dans des cabanes, pas les baraques de la reconstruction mais des cabanes en tôle ondulée. Derrière ce qui est aujourd'hui le centre commercial Carrefour il y avait un quartier entier comme ça, les amas de ronces délimitaient les emplacements.

Les gens n'y étaient pas obligatoirement malheureux. J'ai eu il y a longtemps une collègue de travail qui avait une dizaine d'années de plus que moi et dont le mari avait grandi et habitait toujours là chez ses parents quand elle l'a connu. Le mari en question était ouvrier et avait, lorsqu'elle l'a rencontré, une R12 montée, tunée dit-on aujourd'hui. Il y avait en effet quelques voitures dans ces bidonvilles, une R12 montée ça devait être le nec plus ultra !

Il était tout à fait normal ( le mari ), enfin, pas tout à fait, il avait un côté gros bourrin mais des gros bourrins, il y en avait pas mal à l'époque, ce n'était pas une conséquence obligatoire de son habitat.

Les trois gosses de ce couple - qui a d'ailleurs divorcé - travaillent et sont charmants comme tout.

C'était un gros bourrin ( le mari ), sous-groupe '' gros Jacky ''.

Lorsque je l'ai connu il avait une R25 et sa grande passion était d'aller dedans tous les soirs et de faire de la cibie, il y avait une grosse antenne de cibie sur sa voiture, un sacré gros Jacky !

Tonax a écrit:Quand j'étais gosse à Brest il y avait encore des gens à habiter dans des cabanes, pas les baraques de la reconstruction mais des cabanes en tôle ondulée. Derrière ce qui est aujourd'hui le centre commercial Carrefour il y avait un quartier entier comme ça, les amas de ronces délimitaient les emplacements.

A la fin de la quatre voies qui passe en dessous de chez moi et conduit vers le quartier de la Rose, sur la droite, juste avant un grand carrefour où il y a toujours des femmes à poussettes qui mendient aux feux rouges et des enfants qui tentent de nettoyer les pare-brise, s'est monté une espèce de campement sauvage fait de bric et de broc (cartons, tôles, vieilles caravanes...). Il y a encore un an, il y avait là une espèce de no man's land de broussailles et de taillis. Les gens qui vivent là ont débroussaillé pour pouvoir s'installer. Ils ont juste gardé trois/quatre gros buissons pour ne pas trop être vus de la route.

Il est fort possible qu'ils n'y soient pas si mal, en plus il fait rarement froid par chez toi et on imagine mal une humidité persistante pénétrant dans les cabanes.

Nos '' bonnes âmes '' françaises qui s'émeuvent de tout doivent trouver cela épouvantable mais en réalité ce n'est pas forcément cauchemardesque. C'est la différence avec la majorité qui crée le scandale mais autrefois, des tas de gens ont vécu et habité dans des maisons ou fermes insalubres.

C'est clair, je suis sûre que c'est ton rêve de t'installer dans un tel endroit ! Qui n'en rêverait pas d'ailleurs ?

Je n'ai pas du tout dit que c'était la vie de château, j'ai dit que ce n'était pas forcément l'horreur qu'on aime nous dépeindre.

Des tas de gens au XIXème siecle ( la plupart des ouvriers agricoles ) dormaient dans la paille des granges et passaient une vie entière avec des poux en permanence.

Tonax a écrit:Il est fort possible qu'ils n'y soient pas si mal, en plus il fait rarement froid par chez toi et on imagine mal une humidité persistante pénétrant dans les cabanes.

Nos '' bonnes âmes '' françaises qui s'émeuvent de tout doivent trouver cela épouvantable mais en réalité ce n'est pas forcément cauchemardesque. C'est la différence avec la majorité qui crée le scandale mais autrefois, des tas de gens ont vécu et habité dans des maisons ou fermes insalubres.

Autrefois c'est autrefois.

C'est vrai qu'ici ce n'est pas la Sibérie, mais les jours de mistral ça secoue méchamment. Et puis il n'y a ni eau, ni électricité, ni sanitaires et puis franchement, est-ce que ce sont des conditions de vie acceptables ?

Tonax a écrit:Je n'ai pas du tout dit que c'était la vie de château, j'ai dit que ce n'était pas forcément l'horreur qu'on aime nous dépeindre.

Des tas de gens au XIXème siecle ( la plupart des ouvriers agricoles ) dormaient dans la paille des granges et passaient une vie entière avec des poux en permanence.

Au XIX ème sciècle, c'était monnaie courante, mais à l'heure actuelle, par rapport aux conditions de vie de la majorité de la population, c'est d'autant plus choquant.
Et je ne pense pas que tu tiendrais de tels propos si tu te trouvais à leur place !

Tonax a écrit:Je n'ai pas du tout dit que c'était la vie de château, j'ai dit que ce n'était pas forcément l'horreur qu'on aime nous dépeindre.

Des tas de gens au XIXème siecle ( la plupart des ouvriers agricoles ) dormaient dans la paille des granges et passaient une vie entière avec des poux en permanence.

Et selon toi ça justifie qu'il en soit de même 2 siècles plus tard ?

Non et c'est ça justement le problème.

Pour ce qui est du mistral, il souffle toujours dans le même sens donc ce n'est pas bien compliqué d'adapter l'habitation.

Tu as quelquefois des raisonnements qui me sidèrent !

Tu vas rire, Gingembre aussi j'espère, lorsque j'ai posté mon premier message, 20h25, je me suis dit, c'est bon, c'est clair, on ne peut pas croire que je dis '' oh le bol ! '', je relativise simplement la situation, mon message est précis et inattaquable.  

gingembre a écrit:Et je ne pense pas que tu tiendrais de tels propos si tu te trouvais à leur place !

Plus maintenant non. Il me faut de l'électricité pour mes box ( e-cigs ) et pour ma tablette ainsi que du Wi-Fi, ça fait maintenant partie de mes besoins élémentaires. Si un pouvoir surnaturel me disait, régime spécial pour toi, tu n'as pas le droit d'avoir à la fois internet et du chauffage, alors choisis, ben je choisirais de me passer du chauffage. Et puis dans une cabane j'aurais toujours peur d'être cambriolé, j'aurais un sentiment de précarité car je saurais que je pourrais être expulsé, que ça fait pas propre etc. Je serais relogé certes, calino-société oblige, mais si c'est pour me retrouver dans une cité arabe, ah non, surtout pas ça, je n'irais pas.

En fait pour vivre dans une cabane comme ça il faut être célibataire et un peu rustre. Quand j'étais gosse il y avait encore quelques hommes seuls à vivre dans des cabanes dans des sortes de jardins ouvriers, c'est autre chose que le quartier du gros Jacky dont je parlais tout à l'heure. Mon grand-père en connaissait, ils étaient normaux, n'avaient pas des têtes à faire peur et ne se plaignaient pas. Ils étaient retraités et auraient sûrement pu habiter ailleurs mais ça ne leur disait rien, ils se trouvaient bien là et perso je comprends cela. Mais c'était dans un endroit hyper sympa et bucolique avec des chardonnerets, des bouvreuils et des grives en plus des mésanges, rouge-gorges, pinsons et merles, pas près d'un boulevard avec, si ça se trouve, des étourneaux.

Quand je demandais à mon grand-père pourquoi ils restaient là, il me répondait parce qu'ils ont pris l'habitude, c'est chez eux et ils se trouvent bien là et je suis persuadé que c'était la vérité.

Et bien, les enfants, pour moi je regrette vivement qu'en 2017 il se trouve encore des gens qui vivent dans des conditions pareilles, tandis que monsieur Fillon arrose sa progéniture et Pénélope, une Bible dans une main, un rosaire dans l'autre. C'est bien là où le bât blesse, certains d'entre nous n'ont pas même le strict minimum. Qui fera quoi pour eux ? Il n'y a d'âmes charitables ni à l'Elysée ni à Matignon, on dirait que l'abbé Pierre n'a jamais existé.