La citation du jour (bis)

grumpythedwarf a écrit:18/07:

"Le mépris est une agression psychologique très violente"


Axel Kahn.

Le mépris, d'où qu'il vienne, nous rabaisse et nous atteint, que nous le voulions ou non.
Il a d'autant plus de prise sur nous si nous ne le jugeons pas infondé. Il nous questionne toujours et nous porte à rechercher s'il y a effectivement quelque chose de méprisable dans notre personne, notre apparence, notre comportement. Au mieux, après introspection, on estimera que ce mépris est injuste et gratuit, mais ce n'est pas pour autant qu'il ne laissera aucune trace et que nous nous en sortirons indemne.
Il serait bon que chaque personne méprisante se pose la question de savoir ce qu'il y a de méprisable en lui-même.
Il m'est arrivé de mépriser des gens pour leur comportement ignoble, mais certainement jamais pour quelque chose qui est indépendant de leur volonté, du type aspect physique ou handicap.
Ma grand-mère était passée maitresse dans cet art fort vil, et du plus loin que je me rappelle, ses moqueries envers les travers physiques, m'ont toujours révoltée.
J'ai toujours été mince et d'un aspect physique qui n'était pas repoussant. Quand j'ai brutalement grossi suite à ma prise de neuroleptique, je me suis sentie étrangère à ce nouveau corps avec lequel je n'étais pas en phase. Je m'y suis habituée plus ou moins, quoique j'évite au maximum d'y penser, mais cela m'a permis de ne plus me positionner par rapport aux autres dans un rapport de séduction facile que je ne nierai pas. On compense en développant d'autres facettes de son caractère, en pratiquant l'auto dérision et l'humour. Curieusement et contrairement à ce à quoi je m'attendais, je n'ai jamais surpris de réflexions ou de regards désobligeants à mon égard.
Pourtant, je suis au contact d'adolescents qui peuvent avoir la dent dure !

Je pense que le charme, cet attrait aussi puissant qu'indéfinissable et qui n'a rien à voir avec l'apparence physique, est pour beaucoup dans l'acceptation d'une personne par les autres et dans la bienveillance de leur regard.

Le charme est infiniment supérieur à la pure beauté physique qui peut même avoir un aspect repoussant, ou tout au moins n'incitant pas à la sympathie. La beauté intimide souvent ou peut provoquer de la jalousie.
Le charme rayonne et te met dans de bonnes dispositions par rapport à l'autre. Il te touche, peut t'émouvoir, te séduire.

Le charme est indéfinissable, on ne sait trop d'où il rayonne, il émane d'une mystérieuse lumière intérieure.

Sans parler du bouleau !

Silence, nain ! Tu romps l'esprit poétique dont s'environne le fofo.

gingembre a écrit:Le charme est infiniment supérieur à la pure beauté physique qui peut même avoir un aspect repoussant, ou tout au moins n'incitant pas à la sympathie. La beauté intimide souvent ou peut provoquer de la jalousie.
Le charme rayonne et te met dans de bonnes dispositions par rapport à l'autre. Il te touche, peut t'émouvoir, te séduire.

Je ne sais pas si on peut parler de supériorité : on ne choisit ni l'un ni l'autre. Ca nous est donné ou pas. On peut cultiver un comportement sympathique sans avoir de charme pour autant. Et je trouve que la beauté n'est jamais repoussante ou antipathique : c'est l'attitude de celui ou celle qui en est doté qui peut ne pas inciter à la sympathie.

Je me rappelle deux soeurs, toutes deux très belles quoique fort différentes : l'une d'elle, chaleureuse, souriante, très entourée et invitée à toutes les fêtes était la coqueluche de ses profs et de son entourage. L'autre, distante pour ne pas dire glaciale, vivait dans une sorte de tour d'ivoire et entretenait autour de sa petite personne une espèce de mystère qui éloignait les âmes les mieux intentionnées. Aucune des deux n'avait de charme.

Pimbi a écrit:Silence, nain ! Tu romps l'esprit poétique dont s'environne le fofo.

Didonc !
Je te rappelle que le harcèlement moral des nains est puni de mort en Tchétchénie !

19/07:

"La bête la plus féroce connait parfois la pitié.
Je ne la connais pas.
Je ne suis donc pas une bête."


W.Shakespeare (Richard III)

Shakespeare donnait dans le syllogisme ?

Et même dans la casuistique !

Qu'est ce qu'une bête féroce ? Je doute par ailleurs qu'un animal puisse éprouver de la pitié, ressenti qui me semble exclusivement humain, basé à la fois sur l'émotion et la morale et, sans doute aussi, sur un vague sentiment de supériorité.
Pour ma part, je n'attribuerai pas à la pitié le fait qu'un animal épargne une proie mais allez savoir ce qui se passe dans la tête d'une bête.

Comme Floreane, je  ne pense pas qu'un animal puisse connaître la pitié. C'est exclusivement humain. Comme la compassion.
Mais c'est une question d'évolution. Les singes les plus évolués ont un début de conscience reflexive.

Je pense qu'il est fort difficile de savoir ce qui se passe dans la tête d'un animal. Par effet de mimétisme cependant, je n'exclue pas que certains chiens très proches de leur compagnon humain, puisse ressentir des sentiments similaires à ceux de leur maître. Je ne m'avancerai donc pas pour affirmer quoi que ce soit.

Méfions-nous de l'antropomorphisme !
Un chien reste un chien, avec toutes ses qualités.
Mais il raisonne comme un chien.
Il est réceptif à NOS humeurs (tout comme un chat), mais ne pense pas comme nous.
Il est émotif, réceptif, mais non cérébral.

On ne connaît encore pas grand-chose du fonctionnement animal (même avec l'homme on a du mal à comprendre !) mais je pense que tu as raison : l'animal est d'abord (et peut-être exclusivement) un être d'instinct et d'émotions.

20/07:

"Il est des hommes qui mettent tous leurs soins à cultiver des arbres pour en recueillir les fruits, et qui ne s'occupent qu'avec paresse et insouciance de ce bien le plus productif de tous, qu'on appelle un ami."


Socrate.

Un ami, ça pousse tout seul.

Pourquoi cultiver l'amitié ? Elle existe ou pas et ça ne se commande pas! Pas moyen d'y mettre de l’engrais si elle ne fleurit pas!

L'amitié ne se commande certes pas, mais elle a besoin d'être alimentée, sinon elle s'édulcore et s'estompe.

Pas d'accord. Les liens d'une amitié vraie résistent au temps et à l'absence.

En ce cas, je ne connais pas d'amitié vraie.

L'amitié vraie c'est celle qui résiste au temps et aux incompréhensions.

C'est vrai, mais je pense qu'elle s'entretient. En ce qui me concerne, je suis une solitaire et je sais que j'ai tendance à laisser passer le temps, à laisser s'installer la distance.
J'ai quitté tous mes amis quand je suis partie vivre en Suisse.
Quand je suis revenue, 12 ans plus tard, j'en ai revu certains, mais nous n'étions plus sur la même longueur d'onde, nous avions pris des chemins différents et seuls nos souvenirs de jeunesse nous réunissaient.
Je me suis refait une bande d'"amis", dont j'étais très proche, très complice. Nous avons quasiment élevé nos enfants les uns chez les autres. Nous faisions la fête ensemble, partions en vacances ensemble, nous prêtions main forte...
Tout à volé en éclat après l'incendie, quand j'ai pété un câble. Ils n'ont pas supporté et tout ce joli monde s'est carapaté. J'en ai énormément souffert, mais n'ai pas tenté de renouer avec eux, une fois que j'ai été guérie.
J'ai pris l'habitude de ne plus compter que sur moi-même et de ne plus m'investir autant dans mes relations aux autres. Je reste conviviale et pense être d'une compagnie agréable, mais je me protège et n'ai plus grande illusion sur le genre humain. Sans amertume aujourd'hui, sans être aigrie pour autant. Simplement lucide.