Re: PETIT ÂNE

par grumpythedwarf Ven 30 Aoû 2013 - 20:42

Le monde est laid; enfin, ce qui vit dessus. Il faut s'y faire.
Cons d'humains !

par Floréane Ven 30 Aoû 2013 - 22:00

Medea a écrit:ou ils essaient d'en profiter en tentant de me "consoler" par exemple, je n'arrive pas à comprendre comment on peut oser, surtout après s'être proclamé grand ami de mon chéri

L'occasion fait le larron : la place est libre et que le meilleur gagne. Même dans des circonstances dont le moins qu'on puisse dire est qu'elles ne s'y prêtent pas, il y en a toujours pour essayer de se "placer", et, mille excuses Medea pour cette expression triviale, de s'approprier le morceau. C'est absolument sordide, mais maintes fois constaté.

par Gilboesine Ven 30 Aoû 2013 - 22:06

Medea a écrit:Les confidences, ça peut aussi ˆetre dangereux, telles collègues étaient copines comme cochons, par ici ma besta... quand elles se sont disputées, tout le monde a appris avec qui l'une d'elles avait eu des liaisons. Y a eu deux couples brisés. Enfin ça, c'était sans doute pas plus mal.

D'où l'importance de choisir son confident.

Quant à la personne qui a cru pouvoir profiter de la situation, c'est un type immoral. C'est assez fréquent, d'ailleurs. J'ai eu à gérer une situation délicate avec l'un de mes amis que son épouse avait temporairement quitté, il ne m'a pas tenu rigueur de la distance que j'ai alors mise entre nous et l'amitié est restée intacte.

par Medea Sam 31 Aoû 2013 - 21:03

A côté de ça, j'ai un collègue dont je connais déjà l'épouse et la petite fille de sept ans qui sont venus cet après-midi me donner un coup de main dont j'avais besoin, comme ça pour rien.
On s'est bien amusés et nous allons nous revoir bientôt, vais-je devenir sociale ? Laughing

par Galiboron Sam 31 Aoû 2013 - 22:09

Tu n'as pas à le devenir, tu l'es. Il y a plus de gens qui en valent la peine que d'autres. Le problème c'est que notre instinct de survie nous fait surtout remarquer les autres, ceux qui représentent une menace

par Gilboesine Sam 31 Aoû 2013 - 23:18

On est toujours surpris quand d'autres prennent du temps pour nous, gratuitement.

par Guardian Dim 1 Sep 2013 - 0:30

C'est pourtant tellement agréable d'aider

par Gilboesine Dim 1 Sep 2013 - 7:34

Il est plus facile d'aider les autres que d'être aidée. Manque de simplicité?

par Floréane Dim 1 Sep 2013 - 8:43

Pudeur aussi peut-être. Il n'est jamais très facile de s'avouer vulnérable ou affaibli. Le rôle de "consolateur" est plus gratifiant dans la mesure où il confère un certain pouvoir. Celui qui s'épanche vous octroie de l'importance en vous faisant confiance.

par Minerve Dim 1 Sep 2013 - 9:46

Floréane a écrit:Pudeur aussi peut-être. Il n'est jamais très facile de s'avouer vulnérable ou affaibli. Le rôle de "consolateur" est plus gratifiant dans la mesure où il confère un certain pouvoir. Celui qui s'épanche vous octroie de l'importance en vous faisant confiance.

Très juste ce que tu dis Flo, lorsque je me suis vue handicapée après l'opération d'un hallux valgus, j'ai eu l'impression d'être à la merci des autres et j'ai franchement été invivable ...J'ai tellement l'habitude d'être aux petits soins pour ceux qui m'entourent que je ne pouvais pas me résoudre à demander quoi que ce soit! Pudeur ou orgueil, je n'en sais rien!

par Floréane Dim 1 Sep 2013 - 10:10

Le sentiment de dépendance, quand il est imposé, est difficile à supporter, surtout pour ceux qui ont l'habitude de ne rien demander à personne et renvoie peut-être à l'enfant qu'on a été, tributaire du bon vouloir des adultes. Et se sentir infantilisé est très dévalorisant.

par Gilboesine Dim 1 Sep 2013 - 14:25

En plus à force de dévaloriser une personne, elle perd toute estime d'elle-même. C'est quelque chose dont les soignants n'ont pas toujours conscience. Le respect du patient tel qu'il est, vulnérable maintenant, diminué physiquement et/ou moralement est épuisant parfois, je ne jette pas la pierre à ceux qui manquent d'amour mais je souligne volontiers ce danger.

par Floréane Dim 1 Sep 2013 - 14:29

On peut parfaitement respecter et soigner correctement quelqu'un sans l'aimer. On ne demande pas non plus l'impossible aux soignants : juste d'être un peu humains, pas de se sacrifier par amour de leur prochain souffrant. Ou de faire autre chose.

par Gilboesine Dim 1 Sep 2013 - 14:34

Ce n'est pas d'amour sentimental dont je parle mais de cette forme d'amour fraternel que les philosophes nomment agape.

par grumpythedwarf Dim 1 Sep 2013 - 14:36

Il y a une maison de retraite au bout de ma rue. Assez luxueuse et moderne.
J'y passe parfois un moment à papoter avec les pensionnaires.
Rares sont ceux qui ne se plaignent pas de la solitude...

par Gilboesine Dim 1 Sep 2013 - 14:40

Cette solitude du grand âge dont tu parles est si terrible que certains en meurent parfois. Au moins en maison de retraite, les pensionnaires voient d'autres visages.

par Floréane Dim 1 Sep 2013 - 14:42

Gilboesine a écrit:Ce n'est pas d'amour sentimental dont je parle mais de cette forme d'amour fraternel que les philosophes nomment agape.

Je préfère à ce terme, même si du temps de Platon il était employé au sens d'amour universel, celui de philia. Quoiqu'il en soit, l'amour reste un sentiment.

par Gilboesine Dim 1 Sep 2013 - 14:46

Ne pas rendre les coups, lorsqu'on y parvient c'est agir avec amour et ce n'est pas du sentiment.

par grumpythedwarf Dim 1 Sep 2013 - 14:48

Gilboesine a écrit:Cette solitude du grand âge dont tu parles est si terrible que certains en meurent parfois. Au moins en maison de retraite, les pensionnaires voient d'autres visages.

Ce qu'ils voient, c'est le miroir de leur décrépitude.
Autant être seul.

par Floréane Dim 1 Sep 2013 - 14:49

Si l'amour, quel que soit son objet et ses manifestations, n'est pas un sentiment, qu'est-ce donc ?

par Pimbi Dim 1 Sep 2013 - 15:11

Floréane a écrit:
Gilboesine a écrit:Ce n'est pas d'amour sentimental dont je parle mais de cette forme d'amour fraternel que les philosophes nomment agape.
Je préfère à ce terme, même si du temps de Platon il était employé au sens d'amour universel, celui de philia. Quoiqu'il en soit, l'amour reste un sentiment.

Il y trois verbes en grec ancien pour "aimer" : philéô, φιλεω, aimer dans un sens large (d'où l'ineptie de "pédophile" qui est étymologiquement faux), agapaô, αγαπαω, aimer tendrement (les agapes étaient du temps des Grecs des "divertissements amoureux"), et érastaô, εραω, aimer charnellement.

par Gilboesine Dim 1 Sep 2013 - 16:02

Pour les philosophes, on distingue l'amour "eros", l'attirance envers une autre personne, les émotions que l'autre suscite en nous, l'amour "philia" par lequel on aime par exemple ses proches, et l'amour "agape" qui n'est pas un sentiment à proprement parler. C'est l'amour partage, et c'est de cet amour que selon les chrétiens l'on doit aimer ses ennemis. En effet, on n'éprouve pas de sentiment dans ces cas là.

par Floréane Dim 1 Sep 2013 - 16:04

Encore un des mystères de la religion chrétienne... Rolling Eyes

par grumpythedwarf Dim 1 Sep 2013 - 16:11

Moi, j'aime mes ennemis en purée.

par Floréane Dim 1 Sep 2013 - 16:13

Toi tu es un barbare !! Very Happy

par Contenu sponsorisé